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La retraite des étrangers


Certains immigrés préfèrent rentrer chez eux pour y passer leur retraite, comme ces Portugais à Lisbonne. Cela est encore plus les étrangers issus de pays tiers à l'UE. (Photo archives Editpress)

Le Cefis a présenté une étude sur le vieillissement des migrants. Les auteurs ont interrogé toutes les catégories d’âge pour leur demander ce qu’ils comptaient faire à leur retraite. Surprise.

« Dans l’imaginaire collectif, l’immigré vient provisoirement pour travailler avant de repartir dans son pays d’origine », constate Frédéric Mertz, du Centre d’étude et de formation interculturelles et sociales (Cefis). Jeudi, l’institution a présenté les résultats d’une étude dont le sujet reste peu traité : le vieillissement des migrants. Et les conclusions cassent quelque peu le mythe de l’immigré en transit.

Non seulement les immigrés comptent pour la plupart rester au pays, mais en outre ils envisagent même d’y être enterrés. Bien sûr, dans le détail, il faut relever des différences entre les citoyens de l’Union européenne et ceux des pays tiers, en l’occurrence les Cap-Verdiens et les citoyens de l’ex-Yougoslavie. L’étude «Migra-Lux», qui s’est déjà penchée sur la participation politique des migrants, propose maintenant d’étudier leur vieillissement.

«Il ne s’agit pas d’interroger des vieux migrants, mais bien de questionner des gens, jeunes ou moins jeunes, sur leur vieillissement.» Évidemment, à 18 ans, on ne sait pas encore ce que l’on fera à l’âge de la retraite, si l’on terminera ses jours au Luxembourg ou si l’on retournera dans son pays d’origine, d’où une part d’indécis qui ne se sont pas encore posé la question. Mais les autres savent ce qu’ils feront de leurs vieux jours.

Geneviève Montaigu

Notre dossier spécial, à retrouver en intégralité dans Le Quotidien papier de ce vendredi

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