Reconfinement au Luxembourg ? Le gouvernement temporise

Le Conseil de gouvernement ne va pas se réunir comme prévu mercredi. Les ministres restent en état d’alerte, mais aucune décision sur un éventuel reconfinement pour endiguer la propagation du coronavirus ne devrait intervenir cette semaine.

Mardi soir, les autorités sanitaires ont annoncé 533 nouvelles infections au Covid-19. S’y ajoutent 7 décès supplémentaires. La barre des 200 hospitalisations a également été franchie, avec 174 patients en soins normaux (+24 par rapport à lundi) et 29 en soins intensifs (inchangé).

Jeudi dernier, le Premier ministre, Xavier Bettel, avait annoncé devant la Chambre des députés que le «moment de vérité» allait intervenir au milieu de cette semaine. Selon nos informations, la réunion du Conseil de gouvernement, longtemps annoncée pour mercredi, n’aura finalement pas lieu. Il n’est même pas encore acquis que le gouvernement va se réunir pour sa réunion hebdomadaire, traditionnellement fixée au vendredi. Le spectre d’un reconfinement s’éloigne donc un peu, du moins pour l’instant.

Légère accalmie dans les stations d’épuration  

On nous confirme toutefois que les ministres restent en état d’alerte et suivent de près l’évolution des chiffres d’infections et le taux d’occupation des lits dans les hôpitaux. La moyenne de contaminations sur la semaine écoulée s’est établie à 484 cas.

Le gouvernement a certainement enregistré la légère accalmie constatée par les chercheurs de la taskforce Covid-19 et les analyses des eaux usées dans les stations d’épuration. L’alerte n’est cependant pas levée avec un pic de nouvelles infections qui pourrait toujours dépasser le palier de 1 000 cas par jour d’ici la mi-novembre. «Le comportement de la population peut faire changer la courbe dans l’une ou dans l’autre direction», souligne la taskforce dans son dernier bulletin. Dans les stations d’épuration, la présence de résidus du virus a diminué en fin de semaine dernière.

Des textes en préparation, le CSV évoque un «coup d’État»

Toujours selon nos informations, les fonctionnaires et juristes continuent à travailler en coulisses sur différents scénarios accompagnés des textes de loi nécessaires à soumettre au vote de la Chambre.

Samedi, le Premier ministre avait évoqué sur les ondes de la radio 100,7 le possible déclenchement d’un deuxième état de crise. Les partis de l’opposition parlementaire fulminent. Le CSV a évoqué même un «coup d’État» qui serait préparé par Xavier Bettel. La Chambre doit valider l’état de crise par une majorité des deux tiers, soit 40 voix sur 60. La majorité gouvernementale dispose uniquement de 31 élus. Le soutien des 21 députés du CSV est donc incontournable.

David Marques