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Malgré les critiques, la réforme des lycées a été votée


(Illustration : Archives LQ)

La réforme des lycées est passée non sans avoir été critiquée.

Voilà, c’est voté, ouf! La réforme des lycées a été adoptée avec les 32 voix de la majorité, les 28 autres ayant voté contre. Le principal parti de l’opposition a fait entendre sa voix via la spécialiste en la matière, Martine Hansen, députée du Nord. Elle a moqué le texte, qui ne présente que de la poudre aux yeux et qui s’apparente à une microréforme, loin des grands changements annoncés par le gouvernement.

Pour elle, le gouvernement, et plus particulièrement le ministre Claude Meisch, n’a pas eu le courage de s’attaquer à l’enseignement des langues et à leur place dans le parcours scolaire d’un élève. «C’est aussi la raison pour laquelle personne n’a vraiment contesté cette réforme sur le terrain.» Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, lui rappellera tout ce qui a déjà été entrepris pour élargir l’offre linguistique dans le pays avec la création de sections francophones et anglophones, la création de nouvelles écoles européennes et la possibilité de compenser la faiblesse dans une langue par une autre matière.

En revanche, le CSV est favorable à l’introduction de l’anglais dès la 7e et a déposé une motion dans ce sens. Motion rejetée au motif que certaines écoles présentent cette offre et qu’il est nécessaire d’en discuter avec les acteurs concernés avant de s’engager sur cette voie. Un tacle pour Martine Hansen qui avait critiqué le fait que cette réforme avait été élaborée sans concertation avec le corps enseignant.

Le socialiste Claude Haagen a rappelé le travail de l’ancienne ministre Mady Delvaux sur ce texte qui reprend les grandes lignes de son projet et a déclaré l’attachement du LSAP au plurilinguisme, «qui reste une chance pour ce pays». Mais il ne faut pas qu’il mène à l’échec «pour un jeune talentueux», poursuit-il, d’où le besoin «d’une approche différenciée.»

Pour Lex Delles (DP), cette réforme propose «une offre scolaire plus moderne qui prépare aux métiers de demain». De son côté, le député déi gréng Claude Adam se réjouit du consensus obtenu autour de ce projet de loi. Comme Claude Haagen, il pense que cette réforme «a changé beaucoup au contraire», notamment le fait que pour tous les lycées de l’enseignement classique et général (qui remplace le technique) les classes vont de la 7e à la 1re. «Ce n’est pas si banal, c’est une autre acceptation pour les parents», selon lui. Le député écolo ajoute également que «c’est une chance de ne pas avoir introduit de changement brutal dans les langues».

David Wagner (déi Lénk) déplore que cette réforme «introduise une sorte de concurrence entre les lycées» du fait de la plus grande autonomie qu’elle leur apporte, alors que Fernand Kartheiser (ADR) se plaint «du nivellement par le bas».

G. M.

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