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Malgré la fronde enseignante, Meisch poursuit la réforme


Claude Meisch ne semble pas se laisser impressionner par la mise en garde des syndicats enseignants. (Photo François Aussems)

En dépit des critiques des syndicats, le ministre de l’Éducation nationale poursuit la réforme de la formation professionnelle.

Jeudi, l’intersyndicale composée par le SEW/OGBL, l’Apess et la Féduse/CGFP avait fustigé le cavalier seul du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, dans la réforme de la formation professionnelle.

« La réforme en cours est marquée par un semblant d’ouverture au dialogue qui n’a pas été suivie par des actes concrets », avaient notamment déploré les syndicalistes. Contrairement à une promesse du ministre, aucune consultation n’aurait eu lieu.

Alors que 84% des enseignants consultés par le camp syndical sont prêts à descendre dans la rue pour dénoncer l’attitude et le projet du ministre, Claude Meisch ne semble pas se laisser impressionner.

Vendredi, le Conseil de gouvernement a ainsi validé un projet de loi et un règlement grand-ducal qui visent à redresser les manquements de la première réforme de la formation professionnelle, datant de 2008. La réforme initiale a démontré de nombreuses failles au niveau de l’organisation pratique avec comme conséquence que les élèves mais aussi les enseignants ne s’y sont plus retrouvés.

Un nouveau bras de fer de taille s’annonce

Dans le communiqué du gouvernement qui résume les travaux du Conseil de gouvernement de vendredi, il est souligné que «les grands principes et nouveaux concepts» de la loi de 2008 «ne sont nullement mis en doute». «Pour pallier les inconvénients causés par un nombre trop important de modules à rattraper amenant des élèves à une voie sans issue et pesant sur l’organisation scolaire, le présent texte prévoit des mesures d’urgence afin de mieux structurer l’apprentissage des élèves», annonce le gouvernement.

Le texte du règlement grand-ducal prévoit ainsi «une promotion annuelle pour toutes les années scolaires avec délimitation stricte du nombre de modules non réussis». Il est également prévu de mettre en place un bilan intermédiaire dans les formations d’au moins trois ans, avec «compensation» d’un nombre limité de modules non fondamentaux.

Il est prévu que ces dispositions s’appliqueront dès la prochaine rentrée scolaire. Pour les élèves en cours de formation, des dispositions transitoires s’appliquent.

Reste à savoir quel sera l’accueil réservé par les syndicats aux deux textes que le ministre de l’Éducation nationale va désormais pouvoir déposer à la Chambre. Un nouveau bras de fer de taille s’annonce.

Le Quotidien

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