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Maisons de retraite : une hausse des prix jugée « intolérable »


La Fondation Pescatore fait partie des établissements qui ont annoncé à leurs pensionnaires une hausse des prix des séjours. (photo Photononstop)

L’OGBL s’oppose catégoriquement à toute augmentation des prix des séjours en maisons de retraite. Le LCGB parle également d’«une situation intolérable».

L’annonce de la hausse des prix des séjours dans certains Centres intégrés pour personnes âgées (CIPA) a fait l’objet de deux questions parlementaires au cours de la semaine. Vendredi, ce sont les syndicats LCGB et OGBL qui ont exprimé leur indignation.

« Ce n’est pas normal que ce soient maintenant les bénéficiaires qui doivent payer les pots cassés d’une politique d’austérité décidée par le gouvernement», était la réaction de Carlos Pereira du département des retraités et pensionnés de l’OGBL, vendredi.
Parmi les Centres intégrés pour personnes âgées (CIPA) qui viennent d’annoncer à leurs pensionnaires une augmentation des prix des séjours dans un proche avenir, figure la fondation Pescatore, le foyer Sainte-Elisabeth à Berbourg et la maison des soins An de Wisen à Bettembourg.

Contacté par Le Quotidien vendredi après-midi, la fondation Pescatore a confirmé une hausse de 7 % à partir du 1er août. Cette hausse des tarifs serait due à la pré-reforme de l’assurance dépendance. Ce serait pour «garder la qualité des soins et le personnel», nous expliquait ainsi Tanja Schwartz, la directrice qualité et coordination. Car depuis le 1er janvier 2015, la perte de la fondation se chiffrerait à 8,8 %. C’est dans le cadre d’une réunion d’information à laquelle ont assisté environ 160 personnes que les pensionnaires ont été mis au courant. Enfin, la fondation note que depuis cinq ans, elle n’a pas pratiqué de hausse normale des prix.

Cette semaine est prévue une réunion entre le gouvernement, la Confédération des organismes prestataires d’aides et de soins (COPAS) et les syndicats pour l’analyse de la situation financière du secteur des soins. «Les établissements en question auraient pu attendre jusqu’à ce que les discussions soient terminées avant de prendre les mesures», remarque Carlos Pereira de l’OGBL avant d’ajouter : «Et ils ne peuvent pas raconter qu’en sept mois de temps, ils ont des difficultés financières.»

L’OGBL parle d’une «mesure antisociale»

Dans son communiqué, l’OGBL qualifie cette hausse des prix des séjours de «mesure antisociale qui répond visiblement à la nouvelle politique pratiquée par la Cellule d’évaluation et d’orientation de l’assurance dépendance (CEO) qui applique, depuis janvier 2015, des critères plus restrictifs pour l’octroi des prestations». Le syndicat note encore que le gouvernement s’était engagé à ce que les mesures envisagées ne portent pas préjudice aux bénéficiaires de l’assurance dépendance.

Enfin, l’OGBL appelle le gouvernement à intervenir d’urgence dans ce dossier pour préserver les personnes dépendantes de toute participation supplémentaire à leur prise en charge.

Également du côté du LCGB, on parle d’une «situation intolérable qui doit être rectifiée le plus vite possible». «Le LCGB déplore fortement cette augmentation qui semble confirmer une fois de plus une tendance négative déjà avancée à maintes reprises par de nombreux prestataires du secteur des soins», note encore le syndicat dans son communiqué.

Dans leurs questions parlementaires, les députés Marc Spautz (CSV) et Roger Negri (LSAP) demandent, entre autres, comment le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, compte réagir à cette augmentation des prix dans les CIPA. Affaire à suivre.

Fabienne Armborst

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