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L’optimisme de Xavier Bettel sur la question grecque


Le Président de la Commission Jean-Claude Juncker, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, et le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, discutent après la traditionnelle photo de groupe. (Photo AFP)

Xavier Bettel était optimiste, hier, avant d’entrer en réunion avec les chefs d’État et de gouvernement. S’il faut y passer la nuit, le problème grec et celui des réfugiés doivent trouver une issue.

Il a traversé la salle de presse, un immense open space situé dans l’atrium du bâtiment Justus-Lipsius, siège du Conseil de l’Union européenne à Bruxelles. Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, ne s’est pas prêté à un traditionnel «doorstep», la rencontre avec la presse luxembourgeoise qui se déroule à l’entrée du Conseil, mais il est arrivé un peu plus tard par l’entrée principale sous les yeux des centaines de journalistes installés à leur table de travail. C’est ce que l’on appelle une entrée remarquée mais c’est là que le Premier ministre avait donné un premier rendez-vous à la presse luxembourgeoise avant d’entamer la réunion des 28 chefs d’État et de gouvernement.

La réunion des ministres des Finances de la zone euro débutée deux heures plus tôt, à 13 h, n’était pas encore achevée quand Xavier Bettel s’est présenté dans l’atrium. Il voulait avoir un échange avec Pierre Gramegna avant d’entrer en conseil. «On ne peut pas entamer un ordre du jour si l’on ignore ce qui a été décidé au cours de la réunion de l’Eurogroupe», déclare Xavier Bettel. À 15 h, hier, il ignorait encore que cette nouvelle entrevue des ministres des Finances s’était soldée par un nouvel échec sur les coups de 16 h 30 et que les ministres reprendraient les négociations samedi. Il n’avait aucune nouvelle, mais un grand espoir, celui qu’un accord soit enfin trouvé entre les créanciers et le gouvernement grec d’Alexis Tsipras. «Cet accord est nécessaire dans l’intérêt de la Grèce comme dans celui de l’Union européenne et chacun doit prendre ses responsabilités», dit-il.

Répartir 40 000 réfugiés

Pour autant, le problème grec ne doit pas occulter les autres sujets inscrits à l’ordre du jour parmi lesquels le problème de l’accueil des réfugiés qui divise les 28. L’idée que maintient toujours le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, consistant à imposer des quotas pour la répartition d’une partie des demandeurs d’asile est loin de faire l’unanimité si bien qu’elle a été remplacée par un mécanisme de solidarité volontaire.

«La solidarité c’est le véritable principe et il est inconcevable que tout le monde en soit conscient quand il arrive des catastrophes en Méditerranée et que les mêmes oublient ce principe dès le lendemain», estime Xavier Bettel. Là encore, chacun doit prendre ses responsabilités et la présidence luxembourgeoise sera d’emblée occupée par le sujet. «Si les quotas n’ont aucune chance d’aboutir alors on doit songer à des alternatives et la solidarité volontaire en fait partie», précise le Premier ministre qui rappelle que dès la semaine prochaine, il sera aussi le président en exercice de l’UE et que son rôle sera de trouver des compromis. Xavier Bettel souligne que la réputation du Luxembourg a toujours été de construire des ponts entre les pays membres et qu’il ferait donc le nécessaire pour poursuivre sur cette voie.

De notre envoyée spéciale à Bruxelles, Geneviève Montaigu

L’intégralité de cet article dans notre édition du 26 juin

 

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