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Les libéraux veulent allonger le congé parental à 18 mois


«Les six mois supplémentaires ne seraient pas rémunérés mais l'État prendrait en charge les cotisations pour la sécurité sociale et la retraite». (illustration Editpress)

Les libéraux dévoilent leur programme par petites doses. Lundi, ils ont présenté le chapitre «Investir dans l’avenir des citoyens». Un congé parental allongé à 18 mois en fait partie.

L’actuel modèle de croissance leur convient bien, puisqu’il permet au pays d’enregistrer des taux de croissance se situant entre 4 et 5% et qu’il fait du bien au pays, donc forcément aussi aux gens, selon le credo du DP.

Lundi justement, la présidente Corinne Cahen et le secrétaire général Claude Lamberty ont annoncé qu’ils comptaient mieux partager cette richesse et «laisser plus d’argent aux gens», comme le déclare la ministre de la Famille. Les ménages devraient bénéficier fiscalement du bon bilan de santé économique du pays et la présidente du DP affirme «qu’il y a encore de la marge pour cibler des allégements en direction des familles monoparentales ou des classes moyennes».

Le DP plaide encore pour la poursuite de l’individualisation des impôts entamée avec la dernière réforme du ministre libéral Pierre Gramegna. «Le DP veut aller plus loin et ne plus faire de différence entre les ménages mariés, pacsés ou simplement concubins dès lors qu’ils sont parents, c’est le même calcul pour tout le monde», précise la présidente.

Retour des congés supplémentaires cumulables

Ce que veulent les gens, selon le DP, c’est plus d’argent et plus de temps libre pour une meilleure qualité de vie. Claude Lamberty le rappelle en énumérant les mesures prises sous cette législation en faveur du congé parental, de la gratuité des livres scolaires, des allégements fiscaux, etc. Les bonnes nouvelles continuent. Le DP parle maintenant d’un «congé parental +» qui permettrait de le rallonger jusqu’à 18 mois. «Les six mois supplémentaires ne seraient pas rémunérés mais l’État prendrait en charge les cotisations pour la sécurité sociale et la retraite», indique Corinne Cahen.

La présidente semble confiante en ce qui concerne les négociations à mener avec les partenaires sociaux sur le sujet. Le patronat avait pourtant pris une douche froide après les négociations sur la flexibilisation du temps de travail et criait à la «trahison» alors qu’il avait docilement acquiescé à la réforme du congé parental. Certes, la présidente attend que le patronat donne des garanties en ce qui concerne le maintien du salarié à son poste au terme de ces 18 mois.

Mais le DP évoque aussi la flexibilisation du temps de travail en plaidant pour une période référence d’un an et le retour des congés supplémentaires cumulables, «ce qui devrait motiver les salariés à travailler le dimanche, par exemple», illustre Corinne Cahen.

Geneviève Montaigu

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