Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Questionnée par les députés déi gréng au sujet de la proposition de la Commission européenne de bannir les produits jetables en plastique dans l’UE et sur la propre stratégie du Luxembourg de réduction de ses déchets, la ministre de l’Environnement reconnaît que le plastique est toujours très présent dans les déchets ménagers.
Fin mai, la Commission européenne a proposé d’interdire coton-tiges, couverts, assiettes, pailles, mélangeurs à cocktails et autres tiges de ballons en plastique, en imposant que ces articles soient fabriqués dans des matériaux plus durables. La mesure doit encore être discutée par les États-membres et le Parlement européen.
« Comme partout ailleurs, les déchets plastiques constituent également pour le Luxembourg un défi majeur », répond Carole Dieschbourg aux députés verts Henri Kox et Gérard Anzia. Tout en soulignant que « de nombreuses initiatives ont déjà été prises dans le passé pour procéder à une collecte séparée des déchets plastiques en vue de les soumettre à un recyclage ». En 2015, 37 238 tonnes ont été collectés de cette manière, précise la ministre.
Une hausse de plus de 2 kg
Elle constate toutefois « que la part des déchets plastiques dans les déchets ménagers résiduels a augmenté au fil des années ». Et selon la dernière analyse de la composition de ces déchets ménagers réalisée en 2013 indique que la part de matières plastiques « représente 17,81% en poids ». Soit une quantité exacte de 39,73 kg par habitant et par an, souligne Carole Dieschbourg, ce qui constitue une augmentation de plus de 2 kg depuis la dernière étude faite en 2009.
Dans le détail, ce sont surtout les films plastiques, gobelets et blisters qui expliquent cette hausse. En revanche, note la ministre, la part de flacons et bouteilles a diminué de 16,3% entre les deux campagnes d’analyses. Il n’empêche que le Luxembourg entend poursuivre ses efforts comme la sensibilisation de la population dans le cadre du Plan national de gestion des déchets et des ressources.
LQ
