Lena a vaincu la leucémie à 13 ans : «C’est une partie de mon histoire»

À 24 ans, Lena Fix n’a rien oublié de son combat contre le cancer alors qu’elle n’était qu’une adolescente. En cette journée mondiale contre le cancer de l’enfant, elle témoigne de son parcours.

Le cauchemar de Lena commence un matin, après des vacances au ski : l’adolescente se lève avec une douleur au dos. Pas d’inquiétude au départ, d’autant que les examens médicaux ne décèlent rien, mais les semaines passent et le mal empire, jusqu’à l’empêcher de marcher.

De nouveaux tests et le couperet tombe : «L’une de mes vertèbres était rongée par les cellules cancéreuses. C’était une leucémie», raconte la jeune Luxembourgeoise, aujourd’hui âgée de 24 ans.

Pas le temps de réaliser : elle est transférée en urgence en hélicoptère jusqu’à Bruxelles pour démarrer le traitement au plus vite. Elle sera hospitalisée six semaines et subira un an de chimiothérapie.

«Mon médecin m’avait prévenue que ça allait être long et très dur, mais il m’avait aussi assurée que j’allais m’en sortir, alors je me suis raccrochée à ça durant toute cette période», se souvient Lena, qui souffre beaucoup d’être loin de ses amis, de son école, et de sa famille, même si ses parents sont auprès d’elle.

L’adolescente ne pense qu’à une chose : retourner au lycée, retrouver sa vie d’avant. Alors quand arrive enfin la rémission, elle savoure sa victoire. Mais tout ne se passe pas comme elle l’avait imaginé.

«J’avais tellement changé physiquement que ça a été un choc pour tout le monde, mes camarades, mes professeurs. J’avais perdu mes cheveux, pris beaucoup de poids, j’étais très fatiguée et parfois en fauteuil roulant. J’ai vu leur tristesse et leurs larmes. J’étais devenue « la fille cancéreuse« », soupire-t-elle.

Aujourd’hui totalement guérie, Lena vit à Prague où elle étudie les médias et la communication : «Quitter le Luxembourg m’a permis de recommencer à zéro. C’est devenu une partie de mon histoire», confie la jeune femme, qui garde des séquelles de sa maladie.

«Mon dos est toujours fragilisé, j’ai des vergetures à cause des chimios et des cicatrices dues aux opérations. Des angoisses aussi, liées à la mort, parce que j’ai vécu cette expérience où, du jour au lendemain, tout bascule», explique-t-elle.

Atteinte d’alopécie, Lena a choisi d’en faire un atout : elle partage sur son compte Instagram @Pretty_bald des messages inspirants et un tas de conseils pour cultiver sa féminité sans cheveux.

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