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« Le Luxembourg n’est pas malade ! »


«Je ne pense pas que le pays ait besoin de thérapie», estime Félix Braz. (Photo Hervé Montaigu)

Le 7 juin sera une date notable dans l’histoire de notre pays, assure le Clae, qui organisait jeudi soir un débat sur les conséquences du référendum. Félix Braz monte au créneau pour défendre l’idée, mais aussi le vote des Luxembourgeois.

«Le Luxembourg n’est pas malade !» Felix Braz appuie chaque mot. «Certains ont employé le terme de malaise. Je ne pense pas que le pays ait besoin de thérapie. Arrêtons la sur-interprétation. Les électeurs adultes ont répondu à une question, souverainement. Les Luxembourgeois n’ont pas trouvé bonne l’idée qu’on leur a proposé. C’est tout !», assène le ministre de la Justice, ajoutant néanmoins : «Même si cette opinion n’est pas celle que je souhaitais, nous devons l’accepter.»

Enseigner et valoriser la langue

La langue luxembourgeoise a notamment cristallisé une partie du débat. Dans le public, une femme réagit : «J’ai la double nationalité, je parle couramment le luxembourgeois, et je pense que pour un Luxembourgeois, la nationalité n’est pas aussi importante que la langue. Je suis pratiquement sûre que si les 46% d’étrangers parlaient tous luxembourgeois, on aurait eu 80% de oui», affirme-t-elle.

Et de poursuivre : «Le Luxembourg ne fait pas assez pour enseigner et valoriser cette langue. Ne faudrait-il pas que l’État fasse plus plus pour donner la possibilité à tous les étrangers de le faire, soit dans la journée, soit le soir ? Car il y a un problème de pénurie de profs agréés pour donner des cours.»

Philippe Poirier, enseignant en sciences politiques au Grand-Duché, met alors en garde :«Il va falloir distinguer le débat sur les conditions de l’acquisition de la nationalité, du débat sur les langues. Il faudra faire deux débats et deux lois en parallèle, mais il ne faut pas qu’on les mélange, au risque d’avoir des blocages sur la loi de la nationalité, et des confusions.»

Cátia Gonçalves, politologue qui a réalisé un master sur le droit de vote des étrangers, confirme : «Il faut séparer ces deux questions. Car la confusion que font des Luxembourgeois, c’est que dans toute discussion, sur la nationalité, sur le droit de vote, etc., on invoque la langue luxembourgeoise. Alors même qu’il n’y a jamais eu autant de gens qui la pratiquent !»

Romain Van Dyck

Retrouvez cet article en intégralité dans Le Quotidien papier de ce samedi

Un commentaire

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