Réforme fiscale, logement, allocations familiales, traités de libre échange… Les chantiers ne manquent pas pour la Gauche qui fait sa rentrée en observant que la pauvreté s’accroit.
Ils ne comprennent pas cette tendance des autres partis de faire payer toujours moins d’impôts aux entreprises et aux ménages sans se soucier de la précarisation rampante.
Ils la guettent de très près comme ils observent l’attitude des partis au pouvoir à son égard. La réforme fiscale, c’est le chantier que la Gauche (déi Lénk) place en tête de ses préoccupations pour la rentrée politique. Hier, Marc Baum et Carole Thoma ont présenté les dossiers auxquels la Gauche va consacrer son énergie, qui va de la réforme fiscale au logement en passant par les traités de libre échange.
« Nous présenterons dans dix jours notre propre conception d’une bonne réforme fiscale qui est liée à la question sociale », indique Marc Baum. Mais jusqu’à cette date, l’alternative qu’elle propose ne sera pas détaillée. Ce qui n’empêche pas les représentants du parti de critiquer la coalition au pouvoir. « Les autres partis ne parlent que de baisse d’impôts aussi bien pour les entreprises que pour les ménages et ne se demandent pas comment financer dès lors l’Etat social », observe Marc Baum. Le parti note une précarisation grandissante au Luxembourg où la richesse est pourtant bien visible et tout aussi réelle mais il n’est pas question de lier la réforme fiscale au problème de pauvreté.
La Gauche a surtout observé que le CSV et le DP se rejoignent sur leurs positions concernant la réforme fiscale. « Le CSV a commencé le débat, les Verts on ne les a pas encore entendus et chez les socialistes, les voix divergent », note Marc Baum.
Un autre thème de la rentrée pour la Gauche reste le logement. « C’est une de nos grandes priorités et nous allons d’ailleurs organiser une vaste campagne qui s’étalera de novembre à février », informe-t-il. Encore une fois, les détails suivront mais le parti ne peut que constater « l’échec de la ministre libérale qui ne fait rien d’autre que de suivre les politiques menées jusqu’ici en la matière ! », critique Marc Baum. En résumé, les ministres du Logement successifs « attendent que le marché résolve tout et se montrent avares en intervention publique », note-t-il.
Geneviève Montaigu
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