Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En visite au Grand-Duché, le secrétaire d’État français Harlem Désir a fait part des priorités européennes.
Des amis de 20 ans, comme ils aiment à le dire. Hier, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, et le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Harlem Désir, ont longtemps discuté, à quelques encablures de la présidence luxembourgeoise de l’Union. Un rendez-vous important, selon Jean Asselborn, qui «voit toute l’énergie que met Harlem Désir à défendre les idées européennes».
Avant de présenter les priorités de la présidence européenne aux députés de la Chambre, cet après-midi, le ministre a voulu les affiner avec le partenaire français. «Tout est susceptible d’évoluer jusqu’au dernier moment, continue-t-il. La situation est telle en Ukraine, en Russie…»
Avec Harlem Désir, il a également tenu à rappeler que la présidence luxembourgeoise placerait le citoyen européen au cœur des débats, afin de faire une Europe avec un triple A social. Difficile, quand on connaît la situation économique et la faible reprise ou le taux de chômage du continent. «Les réformes ne doivent pas se faire au déficit des citoyens», continue Jean Asselborn.
Pour Harlem Désir, ce triple A social ne vaudra que si la formation est privilégiée. «Nous voulons créer une sorte de programme Erasmus européen», avance le secrétaire d’État. Il faut également, selon lui, unifier le marché intérieur et l’Europe numérique. Et surtout, mettre fin aux pratiques fiscales déséquilibrées qui peuvent exister entre les différents États de l’Union. «Je sais que le Luxembourg a fait de cette donnée une de ses priorités et je lui fais confiance pour y parvenir», continue Harlem Désir. Les deux hommes auront de toute façon l’occasion de se revoir à Luxembourg dans les six prochains mois.
LQ
