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État de la nation : des «faits alternatifs» dénoncés par le CSV


Claude Wiseler, chef de fraction du CSV, n'a pas mâché ses mots pour souligner les incohérences qui existent selon lui dans la politique menée par le gouvernement. (photo Isabella Finzi)

Le principal parti d’opposition ne partage pas l’image positive dressée mercredi par le gouvernement. Claude Wiseler dénonce l’absence de vision à long terme.

Sans surprise, l’image positive dressée par le Premier ministre a volé en éclats lors de la première réplique de la journée. Claude Wiseler, chef de fraction du CSV, n’a pas mâché ses mots pour souligner les incohérences qui existent selon lui dans la politique menée par le gouvernement. Il a notamment dénoncé des « faits alternatifs » dans l’interprétation des chiffres concernant les finances publiques.

Le principal reproche émis par le CSV à l’adresse du gouvernement était déjà connu. « L’économie tourne bien. Le chômage baisse. Il faut donc profiter de cette évolution positive afin de préparer l’avenir, pour prendre les devants de crises à venir », martèle Claude Wiseler à plusieurs reprises à la tribune de la Chambre. Cette clairvoyance ferait cependant complètement défaut au gouvernement en place. « Il nous faudrait pourtant disposer de cette marge pour aborder l’avenir avec sérénité. Ce n’est pas le cas », enchaîne la tête de liste désignée du Parti chrétien-social pour les prochaines législatives.

Dans la foulée s’est engagé un échange musclé entre Claude Wiseler et les membres du gouvernement. Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, et le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, en particulier, se sont montrés particulièrement vexés par les propos de Claude Wiseler. « Quelles sont vos propositions alternatives. Où voulez-vous épargner pour remédier au milliard d’euros de déficit que vous nous reprochez », a lancé à plusieurs reprises le gouvernement.

Le chef de file du CSV est cependant resté de marbre. « Votre politique pour maîtriser le déficit des finances publiques est un échec », a-t-il ainsi balancé en guise de réponse.

La politique du logement fustigée

Malgré l’image positive établie par le Premier ministre, les gens continueraient à se faire beaucoup de soucis. Ils seraient également confrontés à de nombreux problèmes, « qui diffèrent de ceux qu’on pouvait observer il y a encore quelques année s», a fait remarquer Claude Wiseler.

Dans ce contexte, le CSV a surtout mis en avant les risques qui guetteraient le système de pensions. « On ne peut pas les ignorer. Il faut les aborder maintenant, discuter de trois ou quatre moyens pour s’en sortir », a revendiqué Claude Wiseler.

Autre sujet chaud : le logement. « Il ne sert à rien de dire que le problème est maîtrisé. Les prix continuent d’exploser », avance le chef de fraction du CSV. En ce qui concerne la politique économique, l’initiative pour explorer les ressources spatiales est certes saluée par Claude Wiseler, « mais en attendant, on a besoin de mesures concrètes sur Terre », lance-t-il. Le soutien des PME reste un fer de lance du CSV.

« Le pays a des perspectives d’avenir. La situation économique est une chance, mais il faut la saisir pour mener une politique à long terme », conclut Claude Wiseler.

David Marques

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