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Direction des lycées spécialisés au Luxembourg : le dialogue renoué


Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a admis que «des divergences de vues persistent au sujet du recrutement de personnes issues du secteur privé» (photo d'illustration : Fabrizio Pizzolante).

Après le tollé de lundi autour du projet de loi sur la direction des lycées spécialisés,Claude Meisch a reçu une délégation de la CGFP mardi.

C’est officiel : le projet de loi concernant la direction des lycées spécialisés ne sera pas soumis au vote à la Chambre des députés aujourd’hui. Comme l’avait annoncé le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse lundi soir, il a été retiré, mardi, de l’ordre du jour de la séance publique d’aujourd’hui.

Fort de ce coup de frein du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, le SEW/OGBL, l’Union nationale des étudiants du Luxembourg (UNEL), l’Association des professeurs de l’enseignement secondaire et supérieur du Luxembourg (Apess), l’Association des chargés de l’enseignement national (ACEN) et l’Association luxembourgeoise des professeurs-ingénieurs et professeurs-architectes (Alpia) ont décidé d’annuler la manifestation programmée en début d’après-midi devant le Cercle Cité.

Mais les critiques des syndicats et associations demeurent. Dans un communiqué, ils ont rappelé qu’à leurs yeux «ce projet de loi reste un pas vers la privatisation de l’école publique». «Nous ne refusons pas la discussion, ont-ils souligné, mais ce dialogue ne doit pas se limiter « à mieux expliquer“ pour le ministre, il s’agit plutôt de mener un débat sur la direction dans laquelle la politique éducative doit aller dans son ensemble.»

«Un esprit constructif»

Lundi soir, Claude Meisch a également annoncé vouloir renouer le dialogue avec les syndicats. Et le ministre de l’Éducation nationale est passé aux actes mardi matin en recevant une délégation de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP). La discussion s’est déroulée dans «un esprit constructif» selon le ministère, pour qui «il existe une convergence de vues sur les points suivants : les candidats à un poste de direction devront se prévaloir de compétences pédagogiques autant que de compétences dans le domaine de la spécialisation du lycée; il n’est pas prévu d’étendre la liste des lycées dits « spécialisés » à d’autres établissements scolaires; la condition de la connaissance des trois langues administratives par les candidats à un poste de direction n’est pas remise en cause». Mais le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a admis que «des divergences de vues persistent au sujet du recrutement de personnes issues du secteur privé».

Mardi après-midi, la CGFP a rappelé, via un communiqué, qu’elle s’oppose catégoriquement au projet de loi dans sa version actuelle et surtout à la possibilité de recruter un directeur d’un lycée spécialisé issu du secteur privé. Pour rappel, le projet de loi initial concerne la nomination au poste de directeur du lycée technique pour professions de santé (LTPS), du lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPES), du lycée technique agricole (LTA) et de l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg (EHTL).

La suite ? Selon la CGFP, les discussions seront reprises «à l’issue de la crise sanitaire liée au Covid-19»

G. Ch.

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