La ministre du Logement, Maggy Nagel, était aux abonnés absents hier, à l’occasion du débat sur l’orientation future de la politique du logement qui s’est tenu au parlement : du pain béni pour l’opposition!
Le Parti chrétien-social (CSV) n’a pas tari de critiques envers la ministre qui avait délégué son secrétaire d’État, Marc Hansen, pour la représenter à la Chambre des députés.
Le secrétaire d’État au Logement, Marc Hansen, s’est certainement senti bien seul, hier après-midi, sur les bancs de la salle plénière réservés aux membres du gouvernement. Il a en effet été pris à partie par le chef de la fraction parlementaire du CSV, Claude Wiseler, à plusieurs reprises.
Florilège des attaques virulentes du CSV : «Comment expliquez-vous que la ministre du Logement ne soit pas là? Qui est compétent pour le logement au sein du gouvernement? Il est légitime que le Parlement sache qui fait quoi au gouvernement et au sein du ministère du Logement! Et il me paraît normal que la ministre soit présente pour soumettre aux parlementaires ses solutions sur la problématique du logement, elle qui est maintenant en poste depuis 19 mois!»
Le bras droit de la ministre, Marc Hansen, ne se laisse pas pour autant démonter et se défend bec et ongles face à Claude Wiseler : «Je me suis retrouvé dans la même situation il y a un an de cela, alors que des milliers de jeunes étaient descendus dans la rue pour manifester contre la réforme des bourses d’études (NDLR : Marc Hansen est également secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et son second ministre de tutelle est Claude Meisch). Ma préoccupation première n’est pas de savoir qui se présente devant les parlementaires, mais plutôt de savoir comment résoudre les problématiques!»
L’opposition veut savoir où «se loge» la ministre
Une réponse qui n’est pas vraiment de nature à satisfaire les rangs du CSV qui insistent en haussant le ton : ils veulent absolument savoir où «se loge» la ministre! Marc Hansen estime alors ne pas devoir entrer dans une logique d’escalade et s’attache à commenter le débat qui vient de se conclure, après plus de trois heures d’interventions.
Il évoque une feuille de route sur laquelle le ministère se penche à l’heure actuelle. Un document qui reprend d’ailleurs en grande partie, selon ses dires, les treize propositions mises auparavant sur la table par le député CSV Marc Lies. «Le gros de vos propositions concorde avec notre feuille de route», lance Marc Hansen, avant de finalement encenser toutes les suggestions faites au cours de l’après-midi. «Toutes les propositions faites sont tip-top», explique-t-il.
Une stratégie pour apaiser les esprits de l’opposition quelque peu échauffés? Le bras droit de Nagel a en tout cas appelé à l’unité sur la question du logement et invité tous les députés-maires à agir au niveau local, les communes jouant un rôle crucial en matière d’autorisations de bâtir par exemple. Puis de lancer également un appel aux promoteurs publics et aux acteurs privés, pour que la feuille de route puisse effectivement suivre son chemin au nom de la volonté gouvernementale d’offrir un logement digne à tous.
Claude Damiani