Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Étienne Schneider ne sera pas finalement pas candidat au poste de directeur de l’Agence spatiale européenne.
C’est la fin d’un suspense largement soutenable : l’ancien ministre de l’Économie et pionnier de l’exploitation des ressources spatiales par le Luxembourg, Étienne Schneider, n’ambitionne plus le poste de directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Après avoir laissé comprendre que le poste, qui sera libre à la fin de l’été 2021 avec la fin du mandat de l’Allemand Jan Wörner en poste depuis juillet 2015, l’intéressait «sous certaines conditions», Étienne Schneider n’a finalement pas postulé. C’est en tout cas ce qu’a affirmé l’ancien ministre sur les ondes de la radio 100.7 en début de semaine, expliquant que la date pour y déposer sa candidature avait de toute façon expiré le 1er septembre, clôturant ainsi toutes les suppositions sur le sujet.
Pourtant, Étienne Schneider avait plusieurs cordes à son arc, notamment au niveau politique, et pouvait faire office de candidat sérieux. Pour diriger l’ESA, un poste où la politique européenne joue un rôle essentiel, l’ancien homme politique pouvait faire valoir son expérience en la matière. Il représentait en plus un bon compromis entre la France et l’Allemagne qui se disputent ce genre de poste, ou du moins qui ont souvent leur mot à dire, puisqu’elles financent une grande partie des projets de l’ESA.
À noter également que si c’est la Société européenne des satellites qui a hissé le drapeau luxembourgeois dans l’espace, c’est Étienne Schneider qui a mis sur pied la récente initiative spatiale du pays visant à placer le Grand-Duché sur la carte des acteurs de l’espace de demain.
Étienne Schneider va donc se concentrer sur son nouveau rôle de chef d’entreprise, lui qui a créé cette année une société de conseil. Il est par ailleurs membre du conseil d’administration du groupe sidérurgique luxembourgeois ArcelorMittal et de la holding russe Sistema.
Jeremy Zabatta
