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Sexagénaire tuée à Kanfen : son mari avoue l’avoir étranglée


Derrière les murs de ce pavillon de la rue Pasteur, c'est une histoire tragique qui s'est déroulée. (photo RL/Pierre Heckler)

Le corps sans vie d’une femme de 65 ans a été découvert lundi soir au sous-sol de son pavillon. Interpellé, le mari a avoué avoir étranglé sa femme.

Le village de Kanfen, à quelques encablures de la frontière luxembourgeoise, est réputé pour sa quiétude. Aussi, mardi matin, quand la nouvelle d’un homicide, perpétré ici même la veille, s’est propagée dans les rues de la commune, les habitants sont tous tombés de haut.

Encore sous le choc lui aussi, le maire, Denis Baur, parlait «d’énorme surprise. Lui, je l’ai encore croisé dimanche, au bureau de vote». Derrière les murs de ce pavillon de la rue Pasteur, c’est pourtant une histoire tragique qui vient de se dérouler.

Lundi soir, le fils unique de ce couple, marié depuis 1973, s’inquiète de ne plus pouvoir joindre sa mère par téléphone. Il sait les relations de ses parents difficiles et l’intention maternelle d’annoncer à son mari sa volonté de le quitter. Les hommes de la brigade de gendarmerie de Hettange-Grande jugent ses craintes suffisamment justifiées et sérieuses pour dépêcher une patrouille sur place.

Des stigmates de violences

Aux alentours de 20h30, les militaires pénètrent dans cette maison individuelle. Ils y découvrent au sous-sol, le corps allongé, sans vie, de Mariette Lang, 65 ans. Cette ancienne assistante maternelle présente des stigmates de violences sur le visage.

Principal suspect, son mari, Gérard Lang, est arrêté par les gendarmes vers 23h15 alors qu’il regagne son domicile à pied. Âgé de 73 ans, il a indiqué aux gendarmes avoir étranglé son épouse. D’après les premiers éléments recueillis, il n’aurait pas supporté qu’elle lui fasse part de son intention de divorcer.

Le parquet de Thionville, en premier lieu sollicité, s’est dessaisi du dossier mardi au profit du pôle criminel messin. Quant à l’enquête, elle a été confiée à la brigade de recherche de Thionville. L’auteur présumé des faits, retraité de la sidérurgie, devait être présenté mercredi matin devant un juge d’instruction à Metz.

Selon le collectif «Féminicides par compagnons ou ex», qui recense sur sa page Facebook tous les cas de femmes tuées par leur conjoint ou ex-partenaire, ce meurtre présumé serait le 60e de ce type depuis le début de l’année 2019 en France.

Olivier Menu (Le Républicain Lorrain)

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