Pédopornographie à Schrassig : peine alourdie après l’appel du parquet

En 2016, alors qu’il était en prison à Schrassig, un jeune homme avait demandé à sa petite amie de 17 ans de lui envoyer, via Messenger, des photos érotiques. Vu l’âge de la fille, ces images étaient à considérer comme pédopornographiques. Si, en première instance, il s’en était sorti avec une simple amende de 5000 euros, la Cour d’appel a décidé de prononcer une peine plus sévère.

Ce mardi après-midi, la Cour d’appel a ainsi condamné le jeune homme de 25 ans à 240 h de travail d’intérêt général (TIG) ainsi qu’à une interdiction d’exercer une activité professionnelle, bénévole ou sociale impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant cinq ans. L’amende, pour sa part, à été confirmée.

C’est le ministère public qui avait interjeté appel dans cette affaire. Les premiers juges avaient motivé la simple amende par les circonstances particulières de l’affaire – c’était la petite amie du prévenu – et le fait que l’expert psychiatre avait émis un pronostic favorable pour le prévenu. Un raisonnement que la parquetière ne partageait toutefois pas. Elle avait requis 15 mois de prison et une amende : «Il ne faut pas perdre de vue qu’il a un antécédent. Au moment des faits, il savait pourquoi il était en prison… et il n’a pas d’autre idée que de commander des photos intimes de sa petite amie mineure!» En juillet 2016, cet ancien entraîneur de football avait en effet été condamné à cinq ans de prison – dont trois assortis du sursis probatoire – pour abus sexuels sur mineurs et viol sur sa petite amie. N’ayant alors pas atteint l’âge de 16 ans, elle n’était pas en état de donner un consentement libre…

Sorti de prison fin janvier 2019, le jeune homme est placé sous le régime du sursis probatoire avec l’obligation de suivre un traitement. Avec la peine prononcée ce mardi, il échappe donc au retour en prison.

F. A.