Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La police grand-ducale compte 15 maîtres-chiens. Un nombre qui va augmenter.
Les bergers malinois de la police grand-ducale sont des renforts appréciés en cas de coup dur. « Il existe deux grandes catégories de chiens, explique le commandant de l’unité de garde et de réserve mobile, Daniel Agostini. Ceux qui cherchent la drogue et ceux qui cherchent les explosifs. » Dans les deux cas, les chiens sont également formés au pistage et à la défense.
Parmi les 15 malinois de la police, on trouve 2 chiens passifs. « Ils sont spécialisés dans la recherche de drogues, explique le commandant. Ils sont utilisés lors des festivals de musique, par exemple. Lorsqu’ils sentent de la drogue sur une personne, ils s’assoient simplement devant elle .»
Ces fins nez luxembourgeois sont régulièrement appelés à l’étranger. Fin juin, ils étaient par exemple au festival techno Tomorrowland, du côté d’Anvers (Belgique). « Ils sont vraiment super efficaces , se félicite Daniel Agostini. Lorsqu’ils marquent quelqu’un, on peut être sûr à 100 % qu’ils ont raison .»
Deux autres chiens sont spécialisés dans la détection des produits accélérateurs d’incendie. Appelés par la police judiciaire, ils viennent aider les pompiers qui luttent contre les flammes.
Les maîtres reçoivent leur chien lorsqu’il est âgé d’un an. « Ce sont toujours des malinois, souligne Daniel Agostini. Cette race est la plus adaptée à ce travail, car elle offre le meilleur compromis entre le nez, l’endurance et la force. » Le maître et son chien se forment ensuite pendant douze mois, avant de passer devant l’examinateur venu d’Allemagne qui validera les compétences du binôme. Le couple travaille en général 8 ou 9 ans ensemble, à la suite de quoi le malinois obtient sa retraite qu’il passe chez son maître.
L’aide des chiens est précieuse dans le travail de la police. À tel point qu’un plan quinquennal prévoit d’en recruter prochainement encore quelques-uns.
Erwan Nonet
