Il avait cassé le bras de son ex-salarié : un an avec sursis

Douze mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros. Voilà la peine dont a écopé, jeudi, Antonio A. (63 ans), le chauffeur de camion qui avait cassé le bras de son ex-salarié.

Pour fixer les indemnités qu’il devra verser à la partie civile qui réclamait 20 000 euros de dommages et intérêts, le tribunal correctionnel a ordonné une expertise. Le second prévenu, Afonso M. (59 ans), poursuivi pour avoir proféré des menaces de mort à l’égard de son ancien employeur, a été acquitté. L’altercation avait eu lieu le 8 juillet 2016, vers 13h, à la décharge de Sanem.

Devant les juges, Antonio A. avait fermement contesté s’être muni d’une barre de fer. Il prétendait s’être servi de la portière du camion pour donner des coups à Afonso M. Or, selon un témoin, il était bien armé d’une clé de roue. Une déposition que le prévenu ne semble pas avoir appréciée. Car quand le témoin avait rejoint le fond de la salle, le sexagénaire lui avait fait comprendre en portugais qu’il allait avoir des problèmes : «Estas a entalar-te !» (Tu es en train de te coincer !). Un procès-verbal avait aussitôt été dressé par le président sur ce délit d’audience.

Un second procès attend le sexagénaire. Ce n’est pas le premier prévenu poursuivi pour avoir menacé un témoin cité dans un procès ou fait pression sur lui.

Fabienne Armborst