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Drame de Lausdorn : le point sur l’enquête, un an après les faits


Un an après ce drame, la vérité n'est toujours pas établie. (archives police grand-ducale)

La dernière fois que le parquet de Diekirch avait communiqué sur le drame de Lausdorn, qui avait coûté la vie à un policier et fait un blessé grave le 15 avril 2018, c’était en mai dernier avec un appel à témoins. Quasiment un an après les faits, le parquet fait un point sur l’information judiciaire en cours.

A l’époque, le conducteur à l’origine du délit de fuite pour échapper à un contrôle avait été remis en liberté après sa détention préventive et l’enquête était étendue au policier impliqué dans la course-poursuite, pour avoir percuté un autre véhicule de police. A bord duquel, un fonctionnaire avait été tué et l’une de ses collègues grièvement blessée.

Actuellement, les deux protagonistes sont mis en examen. Le conducteur est inculpé des chefs d’homicide involontaire, de coups et blessures involontaires, de rébellion et de conduite en état d’ivresse. Il avait été placé en détention préventive du 15 au 23 avril, « en vue de retracer en détail ses actes au cours de la soirée ayant précédé le contrôle, et plus spécialement sa consommation d’alcool« , précise le parquet, raison pour laquelle il a tenté de soustraire au contrôle.

L’agent de police a été inculpé des chefs d’homicide involontaire et de coups et blessures involontaires. C’est lui qui, au volant de sa fourgonnette de service, avait percuté un second véhicule de service « dont le conducteur aurait entamé une manœuvre, après s’être brièvement arrêté pour prendre des renseignements auprès d’un autre automobiliste ».

Quatre personnes se sont depuis constituées parties civiles, indique le parquet. Ce qui leur permet d’avoir accès aux pièces du dossier.

La policière toujours hospitalisée

Il n’en demeure pas que l’instruction cherche toujours à établir « la vérité » dans cette affaire. Le service décentralisé de police judiciaire Nord et l’Inspection générale de la police ont été chargés de mener à bien les investigations. Dans le détail, fait savoir le parquet, le juge d’instruction a adressé 32 demandes et ordonnances aux enquêteurs qui ont produit jusqu’à présent 17 rapports.

Il a également été procédé à l’audition de « multiples témoins », l’exploitation d’images de vidéosurveillance de stations-service, d’enregistrements saisis auprès des services de secours et de communications sauvegardées sur des téléphones portables, ainsi qu’à la vérification » sur demande d’une des parties » du déroulement des opérations de secours. Ces derniers avaient en effet admis « des dysfonctionnements » dans la coordination de l’intervention.

Les consignes de la police grand-ducale, en matière de contrôles routiers et de courses-poursuite, sont aussi l’objet d’analyses.

En parallèle, plusieurs expertises – outre l’autopsie du policier décédé – ont été ordonnées dont :
– des expertises pour déterminer une éventuelle alcoolémie des policiers impliqués et qui se sont avérées négatives
– une expertise pour déterminer, après coup, le taux d’alcoolémie du conducteur fuyard et qui a révélé un taux positif
– une expertise pour déterminer les séquelles subies par la policière grièvement blessée « qui se trouve toujours hospitalisée et dans un état critique », et dont le résultat est encore attendu

Une fois tous ces actes terminés, « il appartiendra aux parties et au parquet de conclure si l’instruction leur paraît complète » ou non. « Un dernier interrogatoire des inculpés aura lieu avant la clôture de l’information judiciaire », ajoute le parquet luxembourgeois.

 

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