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Collision sanglante entre un train et des rennes en Norvège


Les images d'animaux désarticulés gisant dans la neige rougie par le sang ont eu un fort retentissement international après une collision particulièrement meurtrière (65 rennes tués) samedi. (photo AFP)

La compagnie ferroviaire norvégienne Bane NOR a décidé mercredi d’accélérer la mise en place d’un grillage le long d’une voie ferrée du nord de la Norvège après une nouvelle collision mortelle entre un train et des rennes.

Dix-sept rennes sont morts dans la matinée après avoir été fauchés par un train sur la ligne reliant les villes de Trondheim et Bodø dans le Grand Nord du pays. Cela porte à 127 le nombre de cervidés tués dans des circonstances similaires en une semaine dans la région. Les images d’animaux désarticulés gisant dans une neige rougie par le sang avaient eu un fort retentissement international après une collision particulièrement meurtrière (65 rennes tués) samedi.

Tirant les conséquences de ces drames à répétition, la compagnie publique Bane NOR a annoncé mercredi la construction dans la zone à risque, dès 2018, de 25 kilomètres de grillage, initialement prévue pour 2019 ou 2020. « Les collisions avec les animaux nous affectent », a expliqué la responsable des infrastructures de Bane NOR, Vibeke Aarnes, dans un communiqué. « Nous comprenons pourquoi les éleveurs de rennes et d’autres réagissent vivement à ce qui se passe ».

Plus de 2 000 animaux morts en 2016

Quatre accidents mortels se sont produits sur cette ligne depuis le 22 novembre, provoquant le ras-le-bol des Samis. Ce peuple autochtone (autrefois appelé lapons) vit notamment de l’élevage de rennes, animaux semi-domestiques qui se déplacent assez librement dans les grands espaces. « Ce n’est pas un métier ordinaire, c’est un style de vie et toute la culture des Samis du sud est basée sur l’élevage de rennes », a confié à la radio NRK l’éleveur Ole Henrik Kappfjell, qui a dû achever trois de ses bêtes blessées mercredi.

À cette période de l’année, les éleveurs rassemblent généralement leurs troupeaux avant d’entamer la transhumance vers les pâturages d’hiver. Bane NOR a aussi étendu la zone où ses trains roulent au ralenti. La compagnie dit réfléchir à des systèmes de détection automatique en plus d’un dialogue renforcé avec les éleveurs qui, pour certains, marquent leurs troupeaux avec des émetteurs de géolocalisation. De tels accidents sont assez fréquents dans le pays, où plus de 2 000 animaux, essentiellement des élans, des biches, des rennes et des moutons, sont morts en 2016 dans des collisions avec des trains.

Le Quotidien/AFP

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