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Braquage de G4S : la Champions League sert toujours d’alibi


(photo archives LQ)

Depuis jeudi dans le procès du braquage de G4S, ce sont les témoins de la défense qui défilent à la barre. Le match de Champions League entre le PSG et le FC Barcelone du 2 avril 2013 a de nouveau servi d’alibi, lundi après-midi.

Pas moins de neuf témoins étaient cités, lundi, au douzième jour du procès du braquage de G4S. Plusieurs membres de la famille du prévenu Anouar B. ont déclaré, lundi, sous la foi du serment, que ce dernier avait activement participé aux préparatifs pour le mariage d’une de ses sœurs la semaine du braquage.

Pour rappel, le braquage du siège de G4S que le parquet reproche à Simon S., Cihan G., Anouar B. et Dogan S. remonte au 3 avril 2013, vers 3h40, à Luxembourg-Gasperich.

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« Mon frère a fait toutes les courses avec nous », a ainsi expliqué sa sœur, lundi. Son époux, quant à lui, se souvient qu’après avoir terminé les courses le 2 avril 2013, ils avaient mangé un sandwich avant de se quitter en fin d’après-midi. Le lendemain, le 3 avril, ils avaient été chercher des tables et des chaises pour le mariage. « Mais Anouar n’est pas venu, car il avait une douleur à la jambe, je crois », a indiqué le témoin, qui précise que le jour précédent Anouar B. avait déjà évoqué ses douleurs.

Alors que le couple ne sait pas dire l’emploi du temps exact d’Anouar B. le soir du 2 avril, un autre membre de la famille affirme qu’il était avec lui pour regarder le match PSG – FC Barcelone . « Pour le pari, il avait fait une autre combinaison que moi », se rappelle ce beau-frère qui précise aussi que ce soir-là, Anouar B. avait dormi chez eux : « Il n’est plus sorti. J’aurais entendu .»

Ce n’est pas le seul témoin qui affirme avoir regardé le match de foot avec Anouar B. Un de ses frères confirme avoir également été présent pour le dîner et le match. Un deuxième frère était également affirmatif pour dire qu’Anouar B. avait participé aux préparatifs du mariage : « C’était lui ou moi. Moi je ne l’ai pas fait, donc c’est lui qui l’a fait. » Interrogé pour savoir où son frère avait pu loger à l’époque, il précisera que son frère avait « un vice : les paris sportifs. Il pariait souvent sur des matches .»

«C’est un client habituel qui vient tous les jours»

Comme Anouar B., Dogan S. aurait regardé le soir du 2 avril 2013 un match de Champions League au café. C’est ce qu’ont déclaré trois autres témoins, lundi. « C’est un client habituel qui vient tous les jours », a témoigné le gérant du café. Deux de ses témoins n’ont pas parlé du match PSG – FC Barcelone : « Selon mes souvenirs, c’est le match Galatasaray – Real Madrid. » Il s’avère toutefois que ce match était programmé le 3 avril 2013.

Le procès se poursuit ce mardi après-midi avec l’audition de neuf autres témoins.

Fabienne Armborst

Pourquoi trois arrestations ?

Deux témoins avaient versé des attestations pour appuyer l’alibi du prévenu Dogan S. « Pourquoi a-t-il fallu recommencer trois fois pour établir la bonne date? », les a interrogés la présidente. Dans la première attestation datée du 23  novembre  2014 et la deuxième du 5  décembre  2014, ils certifiaient que Dogan S. se trouvait au café le 3  avril  2013.

C’est seulement le 17  janvier  2015, par le biais d’une troisième attestation, qu’ils ajoutaient une précision au niveau des dates  : il est question du 2  avril. « Quelqu’un vous a dit que l’alibi pour le 3  avril ne sert à rien? », voulait savoir la présidente, lundi. Alors que le premier témoin a parlé d’« une erreur involontaire », le deuxième a tenté d’expliquer qu’il pensait que « la deuxième attestation serait plus lisible ». Une explication que le tribunal a du mal à croire.

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