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Bijouterie Cartier braquée à Luxembourg : deux prévenus à la barre


Le 29 mars 2013 à 12h13, au moins quatre auteurs avaient braqué la bijouterie Cartier située dans la rue piétonne à Luxembourg. (photo archives Fabrizio Pizzolante)

Fin mars 2013, la bijouterie Cartier avait été braquée pendant l’heure de midi. Le procès s’est ouvert mardi. Deux prévenus comparaissent à la barre.

Le 29 mars 2013 à 12h13, au moins quatre auteurs avaient braqué la bijouterie Cartier située dans la rue piétonne à Luxembourg. L’attaque avait été très rapide. En moins d’une minute, 39 montres de la marque de luxe d’une valeur de près de 458 000 euros avaient été dérobées. «Quand l’agent de sécurité ouvre la porte, un auteur bloque celle-ci avec sa jambe gauche pour éviter qu’elle ne se referme automatiquement, relate l’enquêteur. Sur l’enregistrement de la caméra de surveillance, on voit ensuite deux complices entrer et enfiler des cagoules.»

Pendant qu’un auteur armé tient en échec l’agent de sécurité, un deuxième s’empare du contenu d’une vitrine. Un troisième essaie encore de s’attaquer à une autre vitrine. Sans succès. Ils prennent la fuite avec leur butin dans un sac en plastique jaune. L’analyse des caméras de surveillance des environs permet aux enquêteurs de détecter un quatrième homme avec une valise à roulettes. Les braqueurs l’ont rejoint en filant en direction de la place du Théâtre après le braquage. En route, ils s’étaient débarrassés de leur fusil airsoft (arme factice), de leurs cagoules, casquettes et perruques.

Un appel à témoins avait été lancé. «La veille du braquage vers 18h50 un photographe amateur a fait une observation intéressante, note l’enquêteur. Devant la bijouterie, il a vu un homme s’intéresser à une vitrine vide. Il l’a pris en photo.» Cet indice n’est pas sans importance pour la suite de l’enquête. Il s’avère que c’est la vitrine qui a été braquée.

Connectés à proximité du lieu du crime

Les prévenus Renatas B. (45 ans) et Kanstantin U. (34 ans), originaires de pays de l’Est qui comparaissent depuis mardi devant la 13e chambre criminelle avaient été arrêtés le 15 novembre 2013 à Berlin. Les policiers ont confisqué une veste, un jean et des chaussures sur Renatas B. «Il s’agit des mêmes modèles que ceux portés par le guetteur sur la photo. Ce serait une drôle de coïncidence s’il avait porté ces trois pièces de vêtements identiques», estime l’enquêteur.

Les deux prévenus contestent avoir participé au braquage dans la rue piétonne. Seulement Renatas B. reconnaît être passé la veille du braquage dans la capitale. Quoi qu’il en soit, les retraçages téléphoniques ont établi que leurs portables étaient connectés aux antennes des alentours du lieu du crime dans la ville. De l’enquête, il ressort par ailleurs que la veille des faits, Kanstantin U. s’est présenté comme client à la bijouterie Cartier, demandant qu’on lui présente des montres Rolex. En outre, des traces ADN avaient été retrouvées sur certains objets de l’équipement des braqueurs dont ils s’étaient débarrassés en prenant la fuite. Celles de Renatas B. ont notamment été recueillies sur une casquette.

Enfin, les profils génétiques de deux autres individus avaient été établis. Individus qui ont été présents sur d’autres braquages en Allemagne et en France en 2013 et où le même modus operandi avait été employé. L’un d’eux avait désigné Kanstantin U. comme le leader de la bande qui recrutait ses hommes en Lituanie.

Le procès se poursuivait mercredi après-midi avec l’audition des témoins.

Fabienne Armborst

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