Un oncle a été condamné, ce jeudi, par la 9e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg pour avoir attouché sexuellement ses neveux et nièces.
La maison relais de Differdange avait donné l’alerte auprès du Service de protection de la jeunesse en 2015 après qu’une petite fille a confié avoir été victime d’attouchements de la part de son tonton. Les faits ont eu lieu dans une chambre à coucher chez ses grands-parents qui la gardaient la nuit avec son petit frère et sa sœur, ainsi que dans le salon ou dans la maison familiale entre 2009 et 2013. Le tonton est également accusé d’avoir commis des attouchements sur une autre de ses nièces et sur un neveu.
Mais à part leurs parents, personne ne croit les deux sœurs. Un expert psychologue chargé de leur expertise de crédibilité avait estimé que les propos des enfants reposaient sur un vécu authentique. Le prévenu leur a touché le torse, le dos, les fesses et la bouche. Une unique fois, il a guidé la main d’une des fillettes sur son sexe et a imprimé un mouvement de va-et-vient avant de la relâcher quand la grand-mère est entrée dans la pièce.
Le tonton a été condamné hier à une peine de quatre ans de prison assortie du sursis intégral. Il a également été condamné par la 9e chambre correctionnelle à payer deux fois 3 500 euros de dommages et intérêts à ses deux victimes, ainsi que 1 600 euros à leur maman. La chambre criminelle a surpris la famille par sa clémence. «Je sais ce que la loi prévoit pour ce genre d’affaires», a indiqué Me Muller, l’avocat des victimes, hier. «Je suis curieux de savoir ce que le tribunal entend par circonstances atténuantes. Pendant le procès, nous avons suivi un prévenu qui n’a, par son attitude, pas vraiment mérité sa clémence.»
«C’était plus d’une fois»
Un des neveux, aujourd’hui âgé de 21 ans, s’était rétracté à la barre, semant ainsi le doute. «J’ai prétendu qu’il m’avait aussi fait des trucs. (…) J’avais 14 ans. Je suis adulte à présent et j’ai pris conscience des conséquences de mes propos», avait indiqué le jeune homme pour justifier ce revirement de dernière minute. La présidente, incrédule, lui avait demandé si «quelqu’un n’aurait pas fait pression sur vous pour que vous racontiez une autre histoire à l’approche du procès?». Le témoin avait assuré que non.
«Il me touchait», avait juré quant à elle Luisa, une des victimes présumées, même si elle ne souvient plus exactement de quand les faits ont commencé. Luisa raconte les trois fois où son oncle s’en est pris à elle. Cristina, comme sa jeune sœur, a à son tour été formelle. En sanglots, elle avait indiqué : «Avec moi, c’était plus qu’une fois. Peut-être trois». Les circonstances de temps étaient restées floues. Sans doute parce que dans cette famille déchirée, une fois les faits révélés, on s’est empressé de les occulter.
Les familles se brouillent et se rabibochent au gré de l’avancement de la procédure. Dans cette famille d’origine italienne, on se pose peu de questions. On occulte, on se parle peu ou on s’accable. «Je n’y crois pas une seule seconde», avait lancé un des frères du prévenu. La grand-mère des deux victimes présumées, qui est aussi la maman du prévenu, avait nié les faits et contredit les versions de ses petites-filles.
L’avocat des deux victimes présumées s’était constitué partie civile et avait réclamé un peu plus de 76 000 euros pour le préjudice moral des deux sœurs et de leur maman.
«Je ne ferais jamais une chose pareille»
Christian avait nié les faits – «Je n’ai rien fait. J’ai des enfants, je ne ferais jamais une chose pareille» – et juré être victime d’un complot monté par les deux gamines pour obtenir l’attention de leurs parents qui «n’étaient jamais là». La représentante du parquet avait estimé que les attentats à la pudeur avaient bien eu lieu. «Quel intérêt auraient-elles à inventer une chose qui sépare la famille?», demande-t-elle. «Ce n’est pas une histoire. Ces faits se sont réellement passés.» De même qu’elle ne croit pas du tout au revirement du neveu ni à la théorie du complot avancée par le prévenu. Elle a requis une peine de prison de six ans à l’encontre du prévenu parce qu’«il est venu dans leur chambre le soir quand il faisait noir» et «ne montre aucun repentir».
La défense avait demandé l’acquittement du trentenaire. Son avocate avait pointé des ajouts dans les témoignages et un revirement. Elle avait tiré une dernière carte assortie d’un certificat médical de la manche de sa robe d’avocate. Christian est atteint de phimosis, un rétrécissement de l’extrémité du prépuce, qui lui ferait honte et l’empêcherait d’être masturbé. Une des victimes présumées l’avait accusé de l’avoir forcée à le faire. Le parquet n’y avait pas cru et rétorqué que le prévenu avait précisé à l’expert médical «se masturber une fois par semaine» et «avoir des relations sexuelles normales» avec sa compagne.
quel bordel! qu’ils racontent leur prépuce anormal… à un tribunal en italie, au lieu de nous emmerder avec ici !
Personne ne vous emmerde avec cette histoire. Ceci n’influene pas votre vie. Au lieu de être si egoiste, tenez ces commentaires pour vous. Merci.