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Alerte chimique levée à Differdange après des heures d’angoisse


Une situation suffisamment préoccupante pour nécessiter les renforts de la Cellule Mobile d'Intervention Chimique et des démineurs de l'armée. (Photo police grand-ducale)

Des produits chimiques suspects ont été découverts lundi matin sur le site d’ArcelorMittal à Differdange. Un plan d’alerte a été déclenché, les démineurs sont restés sur place une bonne partie de la journée.

De longues heures d’angoisse, durant lesquelles habitants et écoliers étaient confinés et le trafic ferroviaire entre Luxembourg et Rodange interrompu. Ceci du fait que les voies se trouvent dans le périmètre concerné. Les CFL peu avant 11h, évoquaient alors « une possible fuite de matières dangereuses ». La reprise progressive de la circulation des trains a été annoncée vers 13h.

Une situation suffisamment préoccupante pour nécessiter les renforts de la Cellule Mobile d’Intervention Chimique et des démineurs de l’Armée. La zone a été bouclée et l’accès en était strictement contrôlé. Aucun risque radioactif n’a été détecté par les services de radioprotection. Les investigations se concentraient sur un risque chimique dû à un gaz toxique.

Une vingtaine de personnes en quarantaine

L’alerte a été donnée un peu plus tôt dans la matinée par plusieurs employés qui avaient remarqué la présence de deux wagons de ferraille ne correspondant pas aux chargements attendus par ArcelorMittal. Surtout, ils se plaints de difficultés respiratoires et d’irritations cutanées. Deux d’entre eux ont dû être conduits au centre hospitalier du Chem à Esch. 21 personnes ont par ailleurs été placée en quarantaine, pour avoir été en contact direct ou indirect avec les wagons. Au total, 46 personnes ont été soumises à des procédures de décontamination préventive. Aucun blessé grave n’est à recenser et le diagnostic médical fait état de blessés très légers, a fait savoir le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, lors d’un point presse tenu vers 12h30.

Par précaution, les résidents de Differdange, Niederkorn et Oberkorn avaient été priés de fermer les fenêtres de leurs habitations. Les enfants étaient eux confinés dans les écoles. Ces consignes ont désormais levées en début d’après-midi, les wagons ayant été isolés et protégés empêchant ainsi toute émanation. La cellule de crise activée par le gouvernement dans le cadre du Plan « nombreuses victimes » (déclenché à partir de 10 blessés) reste en place.

Des obus et munitions

Le ministre a donné un peu plus d’informations quant aux chargements suspects. Il s’agirait d’obus et de munitions datant de la Première Guerre mondiale, en provenance d’Allemagne. La nature exacte des gaz contenus n’est pas encore déterminée, des analyses sont en cours. Une enquête a été ouverte et les recherches se poursuivent pour identifier les responsables de ce convoi.

Le Quotidien

ArcelorMittal : « Toutes les mesures de sécurité ont été prises »

Très vite, le site differdangeois a pris les précautions nécessaires lorsque l’alerte a été déclenchée, comme l’a expliqué le responsable de la communication, Pascal Moisy : « Le site ArcelorMittal de Differdange fait l’objet de mesures de sécurité mises en place par les autorités luxembourgeoises, suite à la réception de deux wagons de ferraille contenant des produits non conformes à nos standards de réception. Si aucun salarié ou cotraitant du site n’a été en contact direct avec le chargement concerné, il a été décidé à titre préventif de placer en quarantaine une vingtaine de personnes afin de les faire examiner par les Services de Santé. Toutes les mesures de sécurité ont été prises. La direction du site collabore étroitement avec les pompiers, la police et l’Armée, qui doit procéder à une analyse du chargement incriminé. Contrairement à ce qui a pu être rapporté par ailleurs, le chargement concerné ne contient pas d’éléments radioactifs. Pour rappel, tous les chargements, sans exception, entrant sur les sites ArcelorMittal par train ou par camion sont contrôlés par des détecteurs de radioactivité. »

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