Condamnés pour avoir participé à une série de 88 cambriolages, cinq hommes avaient interjeté appel. Ils s’en sortent mieux qu’en première instance. L’un a même obtenu l’acquittement, mardi après-midi.
Hôtels, cafés, maisons, agences de voyages, boulangeries… Les malfrats avaient sévi dans quasiment tout le Grand-Duché entre 2014 et fin 2017. Leur modus operandi ne variait guère. Ils opéraient toujours à trois au moins, l’un d’eux jouant au chauffeur. La police avait chiffré les dommages à 169 872 euros.
Condamnés à des peines allant d’un an de prison ferme à huit ans partiellement assortis du sursis, les cambrioleurs avaient tous interjeté appel. Tous, sauf José R. (55 ans). Celui désigné comme la tête de la bande ne s’était déjà pas présenté lors du premier procès.
«Quoi pas de sursis? C’est de la discrimination…»
En tout cas, les cinq appelants s’en sortent mieux qu’en première instance. Quatre d’entre eux voient ainsi leur peine réduite. Au lieu des six ans de prison ferme, Fitim B. s’en tire ainsi avec cinq ans de prison. Besnik S. et Naim B., quant à eux, prennent quatre ans ferme (au lieu de 6 et 5 ans). Tous les trois ont été acquittés d’une série des faits, leur a expliqué la présidente, mardi après-midi. Mais cela ne leur suffisait pas. «Quoi pas de sursis?», s’est exclamé l’un deux. «C’est de la discrimination…» La réponse de la Cour d’appel : «Avec votre casier, un sursis n’était plus possible. On applique la loi.»
Enfin Antonio P. (62 ans), condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, écope de deux ans de prison en appel. 18 mois de cette peine sont assortis du sursis. Le sexagénaire racontait avoir seulement voulu rendre service à son voisin José R. en le conduisant l’une ou l’autre fois quelque part en voiture…
Ivo G. était le seul contre lequel les premiers juges n’avaient pas retenu l’association de malfaiteurs. Il était uniquement poursuivi pour le cambriolage d’un hôtel, place de la Gare, à Luxembourg, début mars 2014. Et il avait écopé d’un an de prison ferme. Il a finalement été acquitté en appel. «Je ne comprends pas pourquoi José R. a dit que j’avais participé avec lui», s’était-il défendu à la barre.
Les condamnés doivent aussi indemniser un certain nombre de parties civiles. Près de 96 503 euros avaient été alloués en première instance. Le volet des frais de justice sera réglé à part. La répartition telle que faite par les premiers juges avait en effet été l’objet de discussions.
Fabienne Armborst