Les ambassadeurs des États-membres de l’UE ont approuvé vendredi une proposition de la Commission européenne prévoyant une nouvelle cartographie des zones les plus touchées par le virus et des restrictions de circulation plus strictes pour ces régions, a indiqué l’exécutif européen.
Face à la menace des nouveaux variants du virus, la Commission avait présenté lundi ces recommandations – non contraignantes – visant à « fortement décourager les déplacements non essentiels, tout en évitant les fermetures de frontières ou les interdictions générales de voyage ».
Elles prévoient d’ajouter une nouvelle catégorie de zones à la carte sanitaire européenne publiée chaque semaine par l’agence chargée de la surveillance de l’épidémie, l’ECDC. Ces zones « rouge foncé » correspondent à celles dont le taux d’incidence du Covid-19 est supérieur ou égal à 500 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours.
Pour ces zones les plus à risque, tests et quarantaine devraient s’appliquer même en cas de voyage essentiel.
Exceptions frontalières
Certaines exemptions sont toutefois prévues pour les habitants des zones frontalières et les travailleurs du secteur du transport.
Selon une carte préliminaire de l’ECDC jeudi, quatorze pays de l’UE ont au moins une région classée « rouge foncé ».
La Commission tente de coordonner les mesures des États-membres, soucieuse d’éviter une réédition du scénario du printemps dernier, quand les fermetures des frontières en cascade avaient entraîné le chaos dans la circulation des personnes et des marchandises au sein de l’UE et de l’espace Schengen.
Le Portugal, pays qui assure la présidence semestrielle de l’UE, a précisé lors de la réunion des ambassadeurs que des mesures nationales complémentaires étaient possibles, a-t-on indiqué de source diplomatique. Le pays, où les contaminations explosent, a lui-même décidé jeudi d’interdire les voyages non essentiels à l’étranger pendant quinze jours. La Belgique a pris une mesure identique depuis mercredi, et ce jusqu’au 1er mars. L’Allemagne de son côté envisage une réduction drastique du trafic aérien avec des pays qu’elle considère comme les plus affectés par les nouveaux variants, dont le Portugal.
LQ/AFP