Les Vingt-Sept ont décidé mercredi d’élargir leurs sanctions contre Moscou et Minsk à la suite de l’invasion de l’Ukraine, notamment en débranchant trois banques bélarusses de la plateforme financière internationale Swift, a annoncé la présidence française du Conseil de l’UE.
Réunis à Bruxelles, les représentants des États membres ont également ajouté des dirigeants et oligarques russes à leur liste noire et adopté de nouvelles sanctions ciblant « le secteur maritime », a ajouté la même source sur Twitter. Les Européens ont élargi la liste des technologies et biens qui ne peuvent pas être exportés vers la Russie, et « clarifié » les restrictions imposées sur les cryptomonnaies.
Les pays du G7 et l’UE avaient annoncé la semaine dernière qu’ils cherchaient à empêcher la Russie de trouver des échappatoires aux sanctions occidentales en utilisant des cryptomonnaies. Depuis que les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont mis en place un train de sanctions visant à paralyser le secteur bancaire et la monnaie russe après l’invasion de l’Ukraine, les achats de cryptomonnaies en roubles ont grimpé à un niveau record.
Les mesures décidées mercredi par les Vingt-Sept, qui entreront en vigueur après accord formel des États et publication au Journal officiel de l’UE, sont destinées à « compléter » les trois trains de sanctions adoptés par l’UE ces deux dernières semaines, a souligné la présidence française du Conseil de l’UE.
Certaines comme celles excluant des banques bélarusses de Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations comme le transit des ordres de paiement et ordres de transferts de fonds entre banques, visent notamment à empêcher la Russie de contourner la même mesure qui frappe plusieurs de ses banques.
Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, l’UE a déjà sanctionné 680 personnes et 53 entités, interdites d’entrée sur son territoire et dont les actifs en Europe sont gelés. Depuis fin février, les Vingt-Sept ont également paralysé les actifs de la Banque centrale russe localisés hors de Russie, bloqué l’accès des établissements financiers russes aux marchés de capitaux européens, et débranché sept banques russes du système financier international Swift.
L’Europe a par ailleurs interdit son espace aérien aux compagnies russes et interdit l’exportation vers la Russie de pièces et technologies destinées au secteur aéronautique.