Sous pression, Trump adresse une charge virulente au procureur Mueller

Le président américain Donald Trump a adressé vendredi, dans une série de tweets matinaux, une charge particulièrement virulente à l’encontre du procureur spécial Robert Mueller et de son enquête russe, dont de nouveaux éléments devraient être dévoilés au cours de la journée.

Trump dénonce notamment, dans le premier de ses cinq tweets, publié dès 6h18, les « nombreux conflits d’intérêt » présumés du procureur Mueller, qui enquête sur des soupçons de collusion entre l’équipe de campagne du milliardaire et la Russie en 2016.

Après avoir observé un semblant de trêve sur son réseau social préféré pendant que le pays rendait hommage à l’un de ses prédécesseurs, George H.W. Bush, le 45e président des États-Unis s’en prend également, pèle-mêle, à l’ancien directeur du FBI James Comey, qu’il a limogé en mai 2017, au numéro deux du ministère de la Justice Rod Rosenstein, et à l’équipe de campagne de Hillary Clinton, son ancienne adversaire dans la course à la Maison Blanche.

Robert Mueller and Leakin’ Lyin’ James Comey are Best Friends, just one of many Mueller Conflicts of Interest. And bye the way, wasn’t the woman in charge of prosecuting Jerome Corsi (who I do not know) in charge of “legal” at the corrupt Clinton Foundation? A total Witch Hunt…

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 décembre 2018

Cette nouvelle salve contre ce qu’il considère être « une chasse aux sorcières » intervient alors que des échéances judiciaires attendent vendredi Robert Mueller concernant deux anciens membres de la garde rapprochée de Donald Trump, autour duquel l’étau se resserre. Le procureur spécial, ancien chef du FBI, doit notamment donner des détails sur l’étendue de la coopération de Michael Cohen, ancien avocat et homme de confiance du milliardaire, qui a récemment reconnu avoir menti au Congrès sur ses contacts avec des Russes au sujet d’un projet immobilier de Trump.

L’équipe de Robert Mueller doit également lever le voile sur les mensonges proférés au FBI par l’ex-directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, qui avait accepté de coopérer avec les enquêteurs pour voir sa peine réduite dans une affaire de malversations financières antérieures à 2016.

LQ/AFP