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«Partygate» : démission «surprise» d’un conseiller de Boris Johnson


Boris Johnson s'est dit "désolé" d'avoir reçu cette lettre de démission. (photo AFP)

Le conseiller de Boris Johnson chargé de l’éthique et du respect du code ministériel a démissionné sur fond de « partygate », un départ « surprise » regretté jeudi par le Premier ministre, dont l’autorité a été ébranlée par les scandales.

Le dirigeant conservateur, qui subit ainsi un nouveau revers, s’est dit « désolé » d’avoir reçu cette lettre de démission, faisant part de sa « surprise » dans un courrier adressé jeudi à Christopher Geidt.

Ce dernier explique dans sa missive avoir pensé qu’il pouvait poursuivre son rôle après le scandale du « partygate », ces fêtes à Downing Street pendant les confinements qui ont valu une amende à Boris Johnson. Mais il a finalement décidé de démissionner après avoir été mis dans une « position impossible » par une nouvelle requête.

« J’ai été chargé de donner un avis sur l’intention du gouvernement d’envisager des mesures qui risquent une violation délibérée et à dessein du code ministériel. Cette demande m’a placé dans une position impossible et odieuse », écrit-il, sans donner davantage de précisions.

Il a déclaré que l’idée que le Premier ministre « pourrait dans quelque mesure que ce soit violer délibérément son propre code est un affront ». Boris Johnson lui a rétorqué qu’il « cherchait son conseil avant qu’une quelconque décision soit prise ».

Christopher Geidt est le deuxième conseiller ministériel sur l’éthique à démissionner en trois ans, après Alex Allan. Ce dernier avait claqué la porte en 2020 après le refus de Boris Johnson d’accepter ses conclusions sur les accusations de harcèlement visant la ministre de l’Intérieur Priti Patel.

La démission de Christopher Geidt, un ancien diplomate qui a aussi été pendant dix ans secrétaire privé de la reine Elizabeth II, est un nouveau désaveu pour Boris Johnson, récemment réchappé d’un vote de défiance qui a vu plus de 40% des députés conservateurs tenter de l’évincer.

Même s’il a conservé son poste et ne peut pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an, le Premier ministre, devenu très impopulaire deux ans et demi après son triomphe électoral, a vu son autorité mise à mal par l’ampleur de la fronde.

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