Une quarantaine de militantes du mouvement féministe Femen ont voulu symboliquement « nettoyer les rues de Paris du virus patriarcal » lors d’une action éclair place de la Concorde dimanche pour la journée internationale des droits des femmes.
Le buste nu couvert de slogans, arborant des combinaisons, lunettes et gants dans une allusion au personnel de santé confronté au coronavirus, et pancartes et fumigènes en main, elles ont dénoncé la « pandémie patriarcale » en vigueur selon elles dans le monde.
Action des #Femen qui nettoient Paris du « patriarcavirus » #Coronavid19 #coronavirus #JourneeDesDroitsDesFemmes #8mars pic.twitter.com/ntpIfx6ha6
— Matthieu Brandely (@m_brandely) March 8, 2020
Aux cris d' »Urgence vitale, virus patriarcal », « Éloignez-vous, patriarcat virus » ou encore « Sécurité vitale, virus patriarcal », elles ont nettoyé avec un liquide le trottoir avant d’être rapidement dispersées par la police.
Les forces de l’ordre interviennent contre l’action des Femen place de la Concorde. @femeninna#8mars #IWD2020 #happywomensday #droitsdesfemmes #journéeinternationnalledesdroitsdesfemmes pic.twitter.com/msR8I1PkrQ
— D Anthony (@AnthonyDepe) March 8, 2020
« On considère que ce n’est pas le coronavirus qui doit faire peur, mais une pandémie patriarcale qui viole toutes les sept minutes une femme, qui assassine une femme toutes les 48 heures, qui justifie les discriminations et les violences sexistes », a déclaré Sophia Antoine, membre du mouvement. « Du coup, on a décidé en cette journée du 8 mars de nettoyer les rues de Paris du virus patriarcal délétère et de repousser les violences sexistes, pour que nos sœurs, quand elles investissent l’espace public, il soit propre, désinfecté, serein. »
Des dizaines de milliers de manifestants sont attendus plus tard dans la journée à Paris et dans une dizaine d’autres villes de France pour la journée internationale des droits des femmes, les militantes voulant faire un point de convergence des « dynamiques féministes ».
LQ/AFP