Les talibans pakistanais ont affirmé vendredi avoir abattu un hélicoptère transportant des diplomates qui s’est écrasé dans un village très reculé du nord-est du pays, où les rebelles islamistes n’ont pas de présence connue.
Six personnes, deux pilotes et quatre étrangers, dont les ambassadeurs de Norvège et des Philippines, ont perdu la vie vendredi matin dans le crash de l’hélicoptère militaire dans la vallée de Naltar, une région isolée de la région de Gilgit-Baltistan (nord-est), la moins infiltrée par les talibans.
Or dans un communiqué, les talibans pakistanais du TTP, toujours prompts à revendiquer le spectaculaire, ont affirmé avoir abattu l’hélicoptère à l’aide d’un missile air-sol, qu’ils utilisent rarement, dans une zone de l’Himalaya hautement contrôlée par l’armée pakistanaise.
Vendredi, une délégation d’ambassadeurs, de diplomates et de journalistes visitait la région touristique de Gilgit-Baltistan lorsqu’un des trois hélicoptères dans lesquels ils avaient pris place s’est écrasé contre une école à l’atterrissage, a rapporté un membre de la délégation voyageant dans un des deux autres appareils.
Les insurgés ont aussi affirmé avoir visé le Premier ministre Nawaz Sharif. Ce dernier devait se rendre vendredi à Gilgit, le chef-lieu de la région de Gilgit-Baltistan, mais il n’était pas attendu dans le village reculé de Noman, où l’incident a eu lieu, et ne se trouvait dans aucun des hélicoptères, selon des sources concordantes.
AFP