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Obama fait libérer 15 détenus de la prison de Guantanamo


Le président Obama cherche depuis 2009 à fermer cette prison militaire controversée ouverte après les attentats du 11 Septembre. (Photo AP)

Les États-Unis ont remis 15 détenus de Guantanamo aux Émirats arabes unis, le plus important transfert ordonné par le président Obama qui cherche depuis 2009 à fermer cette prison militaire controversée ouverte après les attentats du 11 Septembre.

Le Pentagone a affirmé lundi qu’il restait désormais 61 détenus, dans ce centre ouvert sur une base navale américaine à Cuba par le président George W. Bush pour y regrouper les prisonniers de la « guerre contre le terrorisme ». Au total, 780 prisonniers y ont transité, la plupart étant des suspects de terrorisme capturés après les attentats du 11 septembre 2001 et détenus sans jugement pendant des années, ce qui a suscité de nombreuses condamnations internationales.

Douze des hommes libérés sont Yéménites et trois sont Afghans, selon un responsable du département d’État. Washington avait des difficultés à trouver un pays tiers acceptant d’accueillir des Yéménites, qui ne peuvent pas être pris en charge dans leur pays à cause de la guerre civile en cours depuis 2015. « Les États-Unis expriment leur reconnaissance envers le gouvernement émirati pour son geste humanitaire et sa volonté de soutenir les efforts américains pour fermer le centre de détention de Guantanamo », a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

Une cinquantaine de prisonniers non libérables

Les libérations se sont accélérées ces derniers temps, le président souhaitant tenir sa promesse de clore la prison même avec sept ans de retard. Cela paraît pourtant impossible avant la fin de son mandat en janvier 2017 faute de trouver un endroit, aux États-Unis, où transférer la cinquantaine de prisonniers qui ne sont pas libérables. Les républicains, majoritaires au Congrès, et certains démocrates bloquent toute initiative. Les détenus non libérables ne peuvent pas non plus être jugés par un tribunal classique, certains ayant été torturés ou arrêtés dans des circonstances illégales aux yeux de la loi américaine. Aujourd’hui, l’administration américaine cherche un pays d’accueil à ceux qui sont immédiatement libérables. Seuls 10 détenus, parmi lesquels les cinq hommes accusés d’avoir organisé les attentats du World Trade Center, doivent être jugés.

En 2001, Guantanamo devait accueillir « les pires parmi les pires », selon les mots du vice-président de George W. Bush, Dick Cheney. Mais il s’est avéré qu’elle accueille aussi des seconds couteaux, voire des malheureux qui n’avaient commis aucun crime mais s’étaient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment dans « la guerre mondiale contre le terrorisme » déclarée par les États-Unis. Le candidat républicain Donald Trump s’est déjà engagé, s’il est élu président, à remplir Guantanamo de « sales types » et qu’il rétablirait des pratiques de tortures « bien pires que les simulations de noyade ».

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