Des indépendantistes ont coupé routes et voies de chemin de fer jeudi en Catalogne pendant une grève d’un jour contre le procès de 12 de leurs dirigeants pour la tentative de faire sécession de l’Espagne en octobre 2017.
Les manifestants les plus radicaux des groupes séparatistes ont coupé une vingtaine de routes, dont l’autoroute qui relie la Catalogne à la France, et deux voies de chemin de fer. Vers midi, ils sont descendus sur les voies pour bloquer la circulation dans une gare.
La police régionale est intervenue à plusieurs endroits pour rétablir la circulation et a interpellé deux manifestants.
À la mi-journée, plus d’un millier de manifestants se sont rassemblés sur la place de l’Université de Barcelone, agitant des drapeaux indépendantistes. Une autre manifestation était prévue plus tard dans la journée sur un boulevard central de Barcelone.
Les transports publics ont fonctionné au ralenti. Mais la plupart des commerces du centre de Barcelone sont restés ouverts.
La grève a été convoquée par le petit syndicat indépendantiste CSC pour protester contre le procès d’ex-dirigeants politiques et associatifs qui s’est ouvert le 12 février à la Cour suprême de Madrid.
Ils sont jugés pour avoir organisé en octobre 2017 un référendum d’autodétermination interdit et proclamé sur cette base -sans succès- l’indépendance de la Catalogne.
Une grève à «caractère politique»
Les syndicats majoritaires n’ont pas appelé à participer à la grève, et le patronat a critiqué le mouvement, assurant qu’il s’agissait d’une grève à « caractère politique », interdite en Espagne. Mais elle est soutenue par les partis et associations indépendantistes qui ont engagé une série de mobilisations en solidarité avec les accusés et contre le système judiciaire espagnol, qu’ils jugent partial.
AFP