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Meurtre au centre pour migrants : la Suède admet des failles


Cette affaire révèle des failles dans l'encadrement de centres pour la plupart surpeuplés et où le personnel n'a pas de formation. (Photo AP)

Des responsables suédois ont reconnu mardi des problèmes d’insécurité dans les centres pour migrants du pays surpeuplés, au lendemain du meurtre d’une employée dont est soupçonné un demandeur d’asile mineur.

La victime était une jeune femme de 22 ans, dénommée Alexandra Mezher et d’origine libanaise, selon les médias suédois. Elle était la seule salariée présente dans le centre d’hébergement de Mölndal (près de Göteborg) où elle a été poignardée à mort tôt dans la matinée de lundi. Le meurtrier présumé, un demandeur d’asile âgé de 15 ans, était encore en garde à vue mardi après-midi, selon le parquet.

« Je pense que pas mal de gens ressentent beaucoup d’inquiétude à l’idée qu’il y ait d’autres cas comme celui-là, parce que la Suède accueille autant de mineurs et de jeunes non accompagnés. Nombre d’entre eux ont vécu des traumatismes et il n’y a pas de réponse simple », avait déclaré lundi soir le Premier ministre Stefan Löfven.

Centres surpeuplés, employés pas formés

Victor Harju, porte-parole du gouvernement, a reconnu que cette affaire révélait des failles. « Je ne dirais pas que nous avons accueilli trop de migrants, mais peut-être trop de monde en trop peu de temps pour les quelques communes où on installe ces migrants », a-t-il concédé.

Selon l’association des collectivités territoriales suédoises, 40 à 50 municipalités connaissent de fortes tensions dans l’accueil de migrants, tandis que 220 autres sont loin d’offrir les capacités qu’elles devraient mobiliser. « Nos membres décrivent une situation très dure. Beaucoup de ces centres sont surpeuplés et les salariés n’ont pas été formés pour apaiser ou contrer des situations de violence », confesse la dirigeante d’un syndicat du personnel de ces centres.

Selon l’Office national des migrations, les signalements de violences ou menaces au sein des centres d’asile -plus de 300 cas- ont doublé en 2015.

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