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Marseille : essais cliniques prometteurs contre le coronavirus, mais à petite échelle


Le professeur français Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée Infection à Marseille, a mené des tests concluants. Mais attention, l'échantillon de personnes visées est trop petit pour le moment (Photo : AFP).

Les essais cliniques de chloroquine, un anti-paludique, menés à Marseille pour soigner les malades atteints du Covid-19 sont « prometteurs » et « seront étendues », a affirmé mardi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

« Il y a des essais cliniques sur 24 patients, qui sont prometteurs. Le ministère a souhaité étendre ces essais cliniques, qui seront dupliqués sur un plus grand nombre de patients », a-t-elle précisé à l’issue d’un Conseil des ministres.

Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur (Didier) Raoult », qui mène ces essais à Marseille et en a réclamé l’extension, a précisé Mme Ndiaye en soulignant avec prudence qu’à ce stade « nous n’avons pas de preuve scientifique » que ce traitement fonctionne.

Le professeur Didier Raoult, qui teste la chloroquine, un médicament déjà utilisé contre le paludisme, à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, a affirmé lundi que son effet contre le coronavirus était spectaculaire avec la disparition du virus en six jours auprès des trois quarts des patients.

Dans une vidéo, le directeur de l’IHU de Marseille explique que 24 patients atteints par le coronavirus, ont pris du Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine et que six jours plus tard, seulement 25% sont encore porteurs du virus alors que 90% de ceux qui n’ont pas reçu ce traitement sont toujours positifs.

Mais plusieurs experts appellent à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison de ses effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage.

Une étude chinoise de février avait déjà évoqué l’efficacité de la chloroquine après une étude sur plus de 100 patients.

La chloroquine est un antipaludique utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est souvent recommandé lorsqu’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.

AFP

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