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Mali : des soldats tués dans des attaques revendiquées par Al Qaïda


Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, lié à Al Qaïda, est déjà impliqué dans des attaques contre des soldats déployés au Burkina, début avril. (archives AFP)

L’armée malienne a annoncé dimanche la mort de six soldats dans trois attaques simultanées de groupes « terroristes » ayant utilisé des « véhicules bourrés d’explosifs », des assauts revendiqués par un groupe lié à Al Qaïda.

Ces attaques, contre trois camps militaires dans le centre du Mali, ont fait « six morts » et une vingtaine de blessés dans les trois camps visés à Sévaré, Bapho et Niono par des « groupes armés terroristes qui ont utilisé des véhicules kamikazes bourrés d’explosifs », a affirmé l’armée malienne dans un communiqué.

Ils ont été revendiquées par la Katiba du Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, dans un message audio.Le katiba du Macina est subordonnée à Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ou Jnim, selon son acronyme anglais, lié à Al Qaïda. « Ce dimanche matin, les moujahidines de la katiba de Macina ont frappé trois camps des Fama » les forces armées maliennes, citant Ségou, Bapho et Niono, selon ce message audio en langue bambara.

Ségou, localité dans le centre du Mali, ne fait pas partie des camps ciblés cités par l’armée malienne qui a mentionné Sévaré parmi les camps attaqués, contrairement aux auteurs de la revendication. « Nous avons frappé ces camps au même moment avec un intervalle de cinq minutes. Outre les morts, on leur a causé des dégâts matériels », ont ajouté les jihadistes.

Un des principaux foyers de la crise

Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’État militaire depuis août 2020. Parties du nord du pays, les violences jihadistes se sont étendues vers le centre et le sud avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles. Le conflit a fait des milliers de morts, civils et combattants, et le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise sahélienne.

Les militaires au pouvoir depuis 2020 se sont rapprochés de Moscou en même temps qu’ils se détournaient de la France, engagée militairement dans le pays contre les jihadistes depuis 2013. Le Mali a ainsi fait appel massivement à ce qu’il présente comme des « instructeurs » venus de Russie, alors que les Occidentaux (Paris et Washington notamment) dénoncent la présence dans le pays de mercenaires du groupe privé russe Wagner, ce que démentent fermement les colonels maliens au pouvoir. L’armée française a cependant diffusé des images de drones ce week-end, montrant des membres du groupe Wagner enterrer des corps dans le nord du pays.

Sur fond de crise diplomatique avec la junte, Paris a annoncé en février le retrait de ses soldats déployés au Mali, opération devant être achevée cet été.

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