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Le Qatar va régulariser le paiement des salaires des migrants


Le Qatar a annoncé la régularisation du paiement des salaires des travailleurs migrants, notamment ceux employés sur les chantiers du Mondial de football que ce pays du Golfe organise en 2022.

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Human Rights Watch a déploré que la nouvelle mesure ne porte pas sur la « kafala », qui met les travailleurs à la merci de leurs employeurs. (Photos : AFP)

Le non paiement des salaires de manière régulière avait suscité de nombreuses critiques parmi les syndicats internationaux et organisations de défense des droits de l’Homme. L’annonce, faite tard mercredi, précède la visite d’une délégation de la Fifa prévue la semaine prochaine pour discuter des dates de la Coupe du monde de football de 2022. La mesure de régularisation, approuvée par l’émir cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, sous forme de loi, va permettre aux salariés d’être payés au moins une fois par mois.

La nouvelle loi, dont la date d’entrée en vigueur n’a pas été précisée, va permettre de payer les salaires par virement bancaire, ce qui rendra plus facile d’identifier les contrevenants. Les employeurs auront six mois à partir de son entrée en vigueur pour l’appliquer faute de quoi ils risqueraient des peines de prison d’un mois et des amendes de 6 000 riyals (1 650 dollars).

> 21% des salariés au Qatar payés à temps

En novembre, Amnesty International avait reproché au Qatar de ne pas « faire assez » pour améliorer les conditions des travailleurs migrants, Human Rights Watch (HRW) relevant au début de l’année le manque de progrès dans les réformes en faveur des travailleurs. La nouvelle mesure a été saluée par Nicholas McGeehan, chercheur de HRW qui relève qu’elle devrait bénéficier à « un nombre substantiel de salariés ».

Selon une étude de 2013, quelque 21% des salariés au Qatar sont payés à temps. Nicholas McGeehan a toutefois déploré que la nouvelle mesure ne porte pas sur la « kafala », un système hautement controversé qui met les travailleurs à la merci de leurs employeurs, les empêchant potentiellement de quitter le pays ou de changer d’emploi.

Les défenseurs des migrants dénoncent aussi les confiscations des passeports des travailleurs, l’imposition d’un visa de sortie pour quitter le pays ou les frais élevés perçus par les agences de recrutement.

AFP


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