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Le Portugal pointé du doigt pour l’état de ses prisons


Un plaignant roumain dénonçait "de la surpopulation carcérale, du manque d'hygiène et de chauffage ainsi que de l'insalubrité des lieux". (illustration AFP)

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pointé mardi l’état des prisons au Portugal, appelant Lisbonne à prendre des mesures afin que les détenus puissent bénéficier de conditions de détention « conformes » aux standards européens des droits de l’homme.

L’État portugais devrait « envisager l’adoption de mesures générales (…) pour que les détenus puissent bénéficier de conditions de détention conformes à l’article 3 de la Convention » européenne des droits de l’homme, qui interdit les « traitements inhumains et dégradants », déclare la juridiction paneuropéenne dans un communiqué.

Ces recommandations sont formulées dans un arrêt rendu mardi par la Cour basée à Strasbourg et concernant un Roumain qui se plaignait de ses conditions d’emprisonnement dans deux prisons portugaises. Arrêté en 2012 et condamné pour vol et associations de malfaiteurs à sept ans d’emprisonnement, il se plaignait « de la surpopulation carcérale, du manque d’hygiène et de chauffage ainsi que de l’insalubrité des lieux », selon le communiqué. Dans sa décision, la Cour conclut qu’il y a eu « plusieurs violations de l’article 3 » de la Convention dans le cas de ce ressortissant roumain qui a subi « des traitements inhumains et dégradants » durant son incarcération.

15 000 euros de dédommagement

Un « problème structurel de surpeuplement carcéral existait au moment des faits et touche encore aujourd’hui la moitié des établissements pénitentiaires » du pays, note la CEDH qui relève aussi que le droit portugais « n’offrait aucun recours suffisamment accessible et effectif » pour faire cesser ces traitements ou « obtenir une amélioration des conditions de détention » du requérant.

Lisbonne devrait également mettre en place un système de recours « pour empêcher la continuation d’une violation alléguée ou pour permettre aux détenus d’obtenir une amélioration de leurs conditions de détention », insiste encore la CEDH qui condamne le Portugal à verser 15 000 euros au requérant pour dommage moral.

LQ/AFP

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