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Le gouvernement britannique va clarifier sa « vision » sur le Brexit


Theresa May garde le soutien de son parti et son gouvernement. Mais jusqu'à quand ? (photo AFP)

Le gouvernement britannique, qui apparaît confus et divisé sur le Brexit, va clarifier sa « vision », a indiqué une ministre dimanche, confirmant des informations de presse.

« Je crois que ce que le public veut, c’est une vision, ils veulent quelque chose de concret et c’est ce qu’ils vont avoir », a déclaré à la BBC Penny Mordaunt, secrétaire d’État chargée du Développement international et membre du cabinet de la Première ministre. « Nous devons donner aux entreprises ainsi qu’à d’autres organisations une idée de ce qu’elles doivent prévoir ».

La Première ministre et plusieurs ministres vont prononcer une série de discours sur le Brexit dans les prochaines semaines dans une tentative de se montrer unis. Le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, fervent défenseur du Brexit, qui n’a pas hésité à défier Theresa May sur ce sujet, doit prononcer mercredi un discours d’unité. La Première ministre doit ensuite détailler le partenariat qu’elle souhaite avec l’UE en matière de sécurité. Puis ce sera le tour du ministre chargé du Brexit David Davis et du ministre du Commerce international Liam Fox, deux fervents « Brexiteers », de s’exprimer, avant que l’europhile David Lidington, secrétaire d’État auprès du cabinet de la Première ministre, prenne la parole.

Tous avec May, officiellement

Theresa May doit clore cette série d’interventions par un important discours sur sa vision de la relation future du Royaume-Uni avec l’UE. « A la fin de ce processus, la Première ministre définira à quoi ressemblera le nouveau partenariat et donnera des détails sur nos ambitions et relations commerciales, sur ce que cela signifie en termes de décentralisation et sur d’autres aspects », a détaillé Penny Mordaunt. Elle a également assuré que « le parti et le cabinet soutiennent la Première ministre. Nous essayons d’obtenir le meilleur accord possible ».

Ces discours interviennent alors que la période de transition, que souhaite le gouvernement britannique après la sortie de l’UE prévue le 29 mars 2019, continue de déchirer le Parti conservateur britannique. Des députés favorables au Brexit craignent notamment que le Royaume-Uni, qui continuera à respecter les règles européennes pendant cette période sans avoir son mot à dire, ne devienne un « État vassal » de l’Union. Certains pro-Brexit craignent en outre que Theresa May ne revienne sur son engagement de quitter l’union douanière.

Pour le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier, la période de transition « n’est pas acquise », en raison de « désaccords substantiels » entre le Royaume-Uni et l’UE.

Le Quotidien/AFP

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