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L’ado germano-russe, qui disait avoir été violée, a menti


illustration AFP

L’adolescente germano-russe qui avait prétendu avoir été enlevée et violée par des « Méditerranéens » à Berlin a en fait dormi chez un ami allemand, craignant de rentrer chez elle en raison de « problèmes scolaires ».

L’histoire de cette jeune fille de 13 ans a créé un incident diplomatique entre l’Allemagne et la Russie, le ministre russe des Affaires étrangères ayant accusé Berlin de vouloir passer l’affaire sous silence à des fins politiques. Cette dernière n’a « pas disparu de son plein gré pendant 30 heures », avait affirmé le diplomate, une thèse clairement contredite par les nouveaux éléments recueillis par la justice berlinoise qui déjà disait qu’elle n’avait été ni enlevée ni violée.

« Nous avons pu reconstituer les données de son portable cassé et recueilli des éléments sur une personne que nous avons pu identifier, un jeune Allemand de souche âgé de 19 ans, une connaissance de la jeune fille de 13 ans », a expliqué Martin Steltner, porte-parole du parquet de Berlin. « La jeune fille a cherché et trouvé refuge chez lui, avec en arrière-plan des problèmes scolaires. »

Relations consenties avec deux hommes plus âgés

La justice a par ailleurs pu établir que la jeune fille avait eu des relations sexuelles consenties, avant sa disparition, avec deux hommes d’une vingtaine d’années, « un ressortissant turc et un Allemand d’origine turque ».

Une enquête pour abus sexuels visant ces faits a été ouverte en raison du statut de mineure de la jeune fille, a précisé Martin Steltner. Ces derniers développements « déminent clairement la propagande qui s’était développée ces derniers jours sur ce cas », a réagi Frank Henkel, sénateur berlinois chargé de l’Intérieur, dans un communiqué. Sans mentionner directement Moscou, il a rappelé que l’Allemagne était « un État de droit » et qu’aucune « pression politique venue de l’étranger » ne lui ferait « changer ses principes constitutionnels ».

L’histoire de la jeune fille avait également été utilisée par l’extrême-droite allemande pour s’en prendre aux migrants qu’elle qualifie régulièrement de « rape-fugees » (« rape » signifiant viol en anglais). Les parents de la jeune fille ont toujours affirmé que les autorités avaient fait pression sur l’adolescente pour qu’elle revienne sur ses accusations de viol et d’enlèvement par des étrangers.

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