Accueil | Monde | La Russie veut la capitulation de l’Ukraine

La Russie veut la capitulation de l’Ukraine


Au moins 18 personnes sont mortes dans le centre commercial de Krementchouk frappé, selon l'armée de l'air ukrainienne, par des missiles russes, lundi. (Photo : AFP)

La Russie a dit viser mardi, au lendemain d’un bombardement qui a fait 18 morts, la capitulation de l’Ukraine, malgré le soutien ferme et l’unité réaffirmée du G7.

« La partie ukrainienne peut mettre fin (au conflit) dans la journée » s’il est « ordonné » à ses soldats de « déposer les armes », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine.

Mais la frappe russe qui a tué lundi au moins 18 personnes dans un centre commercial de Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine, a encore avivé la détermination ukrainienne. À l’unisson des condamnations occidentales, le G7, réuni dans le sud de l’Allemagne, a dénoncé un « crime de guerre ».

« 18 morts… Mes sincères condoléances aux familles et aux proches. Les sauveteurs continuent à travailler », a déclaré le chef par intérim de l’administration régionale de Poltava, Dmytro Lounine, à propos de ce bombardement qui a frappé la cité située à 330 km au sud-est de Kiev et plus de 200 km du front.

«Parrain du terrorisme»

Le bâtiment est en grande partie effondré et calciné, cerné de restes de structures en béton et d’amas de verre. Quatre grues géantes ont été installées sur le site pour évacuer les débris lourds. Le parking du centre commercial a été transformé en espace de secours où s’affairent secouristes et pompiers. Quelques lettres vertes du nom du centre commercial sont restées au sommet du bâtiment avec des bouts de plastique brûlés qui pendent.

C’est « l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne », a dénoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, demandant que la Russie soit désignée comme « État parrain du terrorisme » après cette frappe sur « une ville paisible, un centre commercial ordinaire ».

L’armée russe a, de son côté, assuré avoir frappé un entrepôt d’armes, entraînant des explosions qui, selon Moscou, ont mis le feu à un centre commercial désaffecté. Selon l’armée de l’air ukrainienne, le centre commercial a été atteint par des missiles anti-navires Kh-22 tirés par des bombardiers à long rayon d’action Tu-22, depuis la région russe de Koursk.

«Brutalité»

L’Ukraine est confrontée depuis cinq mois à « une brutalité » inédite « depuis la Seconde Guerre mondiale », a déploré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

« La Russie ne peut ni ne doit gagner » la guerre et les sanctions à son encontre seront maintenues « aussi longtemps que nécessaire », a renchéri le président français, Emmanuel Macron, à l’issue du G7 qui a bouclé ses travaux mardi.

Quelques heures après l’annonce du bombardement de Krementchouk, les autorités ukrainiennes ont annoncé une autre frappe russe meurtrière contre des civils, à Lyssytchansk, une poche de résistance ukrainienne stratégique dans le bassin du Donbass (est).

Dans cette ville jumelle de celle de Severodonetsk, récemment prise par les Russes, au moins huit civils ukrainiens ont été tués et plus de 20 autres, dont deux enfants, blessés pendant qu' »ils collectaient de l’eau à partir d’une citerne », a annoncé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï. « Les Russes ont tiré sur une foule de gens avec des lance-roquettes multiples Ouragan », a-t-il dénoncé.

La Russie a aussi dans la nuit lancé 11 roquettes sur Mykolaïv (sud), selon le chef de district de cette ville. Une partie d’entre elles ont été interceptées, mais trois personnes sont mortes à Ochakiv, dont une fillette de 6 ans.

Un commentaire

  1. Cet article est le reflet de la propagande kiévienne.
    Il faudrait au moins entendre celle de l’autre bord pour tenter de se faire une opinion plus nuancée.
    Est-ce trop demander?

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.