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La Russie frappe les jihadistes en Syrie depuis l’Iran


Des bombardiers Tu-22M3 et Su-34 ont décollé de la base militaire de Hamedan, dans le nord-ouest de l'Iran. (Photo AFP)

Des bombardiers russes ont frappé mardi pour la première fois des positions jihadistes en Syrie en décollant d’un aérodrome en Iran, un pas supplémentaire dans la coopération militaire entre les deux principaux soutiens du régime de Damas.

Le ministère russe de la Défense a annoncé que des bombardiers Tu-22M3 et Su-34 avaient décollé de la base militaire de Hamedan, dans le nord-ouest de l’Iran, pour frapper en Syrie des positions de Daech et du Front al-Nosra (aujourd’hui Front Fateh al-Cham après avoir renoncé à son rattachement avec Al-Qaïda). Ces frappes ont permis, selon le ministère, la destruction de « cinq grands dépôts d’armes et de munitions » et de camps d’entraînement à Deir Ezzor, Saraqeb dans la région d’Idleb et à Al-Bab, une ville tenue par Daech dans la région d’Alep.

Les avions russes ont également frappé trois centres de commandement dans les régions de Jafra et Deir Ezzor, éliminant « un grand nombre de combattants », selon le communiqué. C’est la première fois que la Russie utilise un pays tiers pour mener des frappes en Syrie depuis le déclenchement de sa campagne militaire, il y a près d’un an.

« Coopération » avec les USA

La Russie et l’Iran sont les deux grands alliés du régime syrien de Bachar al-Assad, qu’ils soutiennent politiquement, financièrement et militairement contre les groupes rebelles et les jihadistes. Pour Moscou, ce soutien militaire a débuté fin septembre 2015 avec une campagne de bombardements aériens en soutien aux troupes syriennes, qui a permis aux forces de Bachar al-Assad de reprendre du terrain et notamment la cité antique de Palmyre aux jihadistes. La Russie intervenait jusque-là surtout depuis l’aérodrome militaire de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie, ou via des frappes depuis des navires en mer. Des bombardiers stratégiques Tu-22M3 partis de Russie avaient déjà frappé la Syrie mais la base de Hamedan, situé à moins de 1 000 km de la frontière syrienne, réduit considérablement leur temps de vol.

Après plusieurs mois de frappes aériennes, le président Vladimir Poutine avait annoncé en mars le retrait de la majeure partie du contingent russe de Syrie. Mais la Russie y garde des installations et des hommes et continue ses bombardements en soutien aux troupes syriennes. Une source militaire a en outre révélé lundi à l’agence de presse russe Interfax que Moscou avait demandé à l’Iran et à l’Irak la permission de faire voler des missiles de croisière à travers leur espace aérien. Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, a affirmé lundi que Moscou et Washington étaient proches d’un accord sur une coopération militaire à Alep, ville-clé du conflit syrien où s’affrontent âprement les forces de Damas et les rebelles. Cette information n’a pas été confirmée par les États-Unis.

AFP

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