La mère de Vanille, retrouvée morte dimanche à Angers dans un conteneur à vêtements, a été mise en examen mardi pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et placée en détention provisoire, a indiqué le procureur.
« Le mobile du passage à l’acte semble être lié à son départ du centre maternel, départ qui lui avait été annoncé, nous dit-elle, le 3 décembre 2019, jour où elle a décidé, par divers moyens (…) de donner à la mort à son enfant », avait déclaré lundi le procureur de la République d’Angers Éric Bouillard. Nathalie Stephan, 39 ans, qui présente des troubles psychiatriques importants, était hébergée depuis un an dans le centre maternel d’Angers, un foyer pour femmes enceintes et mères isolées. Le bébé d’un an avait été confié à une famille d’accueil.
Selon le procureur, la mère avait assuré en garde à vue avoir prémédité son passage à l’acte pour le jour du premier anniversaire de la fillette, le 7 février. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. « La date anniversaire de Vanille était le 7 février, jour de son décès, que (la maman) a mis a profit pour son passage à l’acte », avait-il dit. L’autopsie réalisée lundi après-midi avait confirmé la mort par étouffement, conformément aux explications de la mère, avait encore expliqué le procureur. Nathalie Stéphan avait quitté le foyer vendredi à 11H00 et aurait dû ramener sa fille à 17H30 à sa référente de l’ASE. Après déclenchement, samedi soir, du dispositif « Alerte enlèvement », elle avait été retrouvée seule dimanche matin dans un hôtel de Nantes, avouant en garde à vue avoir donné la mort à son enfant vendredi.
C’est la 24e fois que le dispositif « Alerte enlèvement » était déclenché et c’est la première fois qu’il ne permet pas de retrouver l’enfant en vie. Le plan « Alerte enlèvement » est un dispositif d’alerte massive et immédiate, déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Adopté en France en 2006, il est largement inspiré du plan « Amber Alert », créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.
AFP