Les élections législatives en Grèce annoncées à la suite de la démission du Premier ministre Alexis Tsipras se tiendront le 20 septembre, alors que le parti de gauche radicale Syriza reste en tête des intentions de vote malgré sa scission.
Le président de la République, Prokopis Pavlopoulos, a signé le décret qui prévoit l’organisation du scrutin le 20 septembre. Le chef de l’État semble ainsi répondre au souhait d’Alexis Tsipras qui avait avancé cette date en quittant ses fonctions jeudi dernier.
Dans trois semaines, quelque 10 millions d’électeurs grecs se rendront aux urnes pour la troisième fois depuis le début d’une année riche en soubresauts politiques.
L’opposition de droite et le nouveau parti Unité populaire emmené par l’eurosceptique entré en dissidence de Syriza, Panagiotis Lafazanis, avaient souhaité que le vote ait lieu une semaine plus tard, le 27 septembre, afin d’avoir une campagne électorale un peu plus longue.
Alexis Tsipras, qui cherche à être réélu en s’appuyant sur sa popularité auprès des Grecs, s’est déjà lancé dans la bataille. «Le peuple grec va donner un mandat fort pour le présent et pour l’avenir» à l’issue de ces élections, a-t-il prédit vendredi dans le journal du parti, Avgi. «La Grèce ne peut revenir en arrière et ne reviendra pas en arrière. Elle n’ira que de l’avant.»
Encore 25,5% d’indécis
Malgré la défection d’une partie de ses troupes, Syriza reste, avec 23%, en tête des intentions de vote, selon un sondage de l’institut ProRata pour le quotidien de gauche Efimerida ton Syntakton. Il devance de 3,5 points la droite Nouvelle Démocratie (ND), créditée de 19,5%. Mais Alexis Tsipras a d’ores et déjà exclu de former une coalition avec l’opposition conservatrice.
Avec 3,5% d’intentions de vote, la nouvelle formation Unité populaire de Panagiotis Lafazanis, qui a fait défection de Syriza avec 24 autres députés, devrait faire son entrée au Parlement, en dépassant le seuil nécessaire des 3%.
Toutefois, à moins d’un mois des élections, un quart des personnes interrogées (25,5%) affirment ne pas savoir encore pour qui elles se décideront. Les Grecs sont appelés aux urnes pour la troisième fois depuis le début de cette année mouvementée qui a notamment vu une Grèce, sous assistance financière depuis cinq ans, accepter une nouvelle cure d’austérité en échange d’un troisième plan d’aide international de 86 milliards d’euros.
AFP
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