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JMJ : François célèbre la messe finale devant 2,5 millions de pèlerins


Le pape arrive à la messe, ce dimanche matin, à Brzegi (Pologne). (Photo : AFP)

François sonne dimanche la fin des Journées Mondiales de la Jeunesse et de sa visite chargée d’émotions en Pologne, lors d’une messe où les organisateurs annonçaient 2,5 millions de participants.

Le pape est revenu dimanche matin à Brzegi, à une quinzaine de kilomètres de Cracovie, où il avait présidé la veille un grand rassemblement des participants aux Journées Mondiales de la Jeunesse, suivi d’un concert.

Dimanche matin, il a béni deux bâtiments de la Caritas, un foyer pour personnes âgées et un dépôt de dons alimentaires distribués aux nécessiteux, à proximité de l’autel.

Nuit à la belle étoile

Il a fait ensuite un long tour à bord de la papamobile au milieu de groupes de jeunes enthousiastes, scouts, jeunes prêtres et familles avec enfants qui l’ont attendu toute la nuit à la belle étoile dans un vaste pré baptisé pour l’occasion Campus Misericordiae.

Leur nombre a été estimé samedi soir par les organisateurs du côté de l’Eglise à 2,5 million de personnes. Des centaines de milliers de personnes y ont afflué, pour la majorité à pied, tout au long de la journée de samedi pour s’installer sous un soleil brûlant avec chaises, lits pliants et sacs de couchage.

Ne pas confondre divan et bonheur

Après avoir entendu trois témoignages de jeunes à qui la foi a donné des forces face à leurs problèmes – une Polonaise mondaine, un chrétien syrien d’Alep, et un ex-drogué paraguayen – François les a mis en garde contre le risque de confondre «le divan et le bonheur».

Autrement dit, de se contenter d’un confort personnel douillet sans se préoccuper des autres pour se retrouver «étourdis et abrutis tandis que d’autres -peut-être plus éveillés, mais pas les meilleurs- décident de l’avenir pour nous».

Les foules conquises par François

Le premier pape latino-américain risquait un accueil tiède dans la patrie de son prédécesseur charismatique Jean Paul II, mais il a rapidement conquis les foules venues à sa rencontre.

Ses discours et homélies n’étaient pas faits pour dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, d’autant que le début de sa visite a été terni par l’assassinat d’un prêtre en France dans une église par deux djihadistes.

Encore dans l’avion, il a affirmé que le monde était «en guerre», puis, après avoir visité Auschwitz, il a averti que «la cruauté ne s’était pas arrêtée» à ce camp de la mort créé par les nazis allemands en Pologne occupée.

Tacle au gouvernement polonais

Il a aussi abordé à plusieurs reprises la question des réfugiés, appelant à accueillir «ceux qui fuient la guerre et la faim», alors que le gouvernement conservateur polonais est réticent à accepter l’arrivée de migrants, invoquant des raisons de sécurité.

Les jeunes ont été sommés de ne pas se considérer «comme des retraités à 23, 24 ou 25 ans», et à «ne pas confondre le bonheur avec un divan» et se laisser «étourdir et abrutir» par un confort douillet et les jeux vidéo.

La multiculturalité, une « opportunité »

C’est aux jeunes, a-t-il dit, qu’appartient d’enseigner aux adultes «à vivre ensemble dans la diversité, dans le dialogue, en partageant la multiculturalité non pas comme une menace mais comme une opportunité».

L’un des moments les plus marquants de sa visite de cinq jours en Pologne restera sa visite à Auschwitz, où il a rencontré un groupe de rescapés. Auparavant, solitaire et recueilli, il a prié en silence, avant d’inscrire sa réaction à l’horreur de l’Holocauste dans le livre d’or: «Seigneur, aie pitié de ton peuple, Seigneur pardon pour tant de cruauté».

Le Quotidien/afp

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