Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, l’OTAN lançait une campagne de bombardements aériens contre la Yougoslavie pour mettre fin à la répression des Kosovars albanais, une première contre un État souverain en 50 ans d’existence de l’Alliance.
Province du sud de la Serbie peuplée à 90% d’Albanais, le Kosovo est à l’époque le théâtre d’affrontements entre forces du régime du nationaliste serbe Slobodan Milosevic et la guérilla indépendantiste. Cette guerre devait au final faire plus de 13 000 morts, principalement albanais, des centaines de milliers de déplacés.
En février et mars 1998, les forces serbes lancent plusieurs offensives meurtrières contre les séparatistes albanais de l’Armée de libération du Kosovo (UCK), tuant de nombreux civils.
Les pays membres de l’OTAN craignent une extension du conflit qui pourrait embraser les Balkans, trois ans seulement après les accords de Dayton, qui avaient mis fin aux guerres en Bosnie et en Croatie.
En mai, les États-Unis dépêchent à Belgrade Richard Holbrooke, artisan des accords de paix de Dayton. Parallèlement, l’OTAN accélère l’examen des options militaires.
Une campagne sans autorisation de l’ONU
Après l’échec de deux séries de négociations en France, en février et mars 1999, à Rambouillet et Paris, l’émissaire américain tente une ultime tentative de médiation à Belgrade.
Le 23 mars, il est sur le point de quitter le palais présidentiel après avoir vainement tenté une dernière fois de convaincre Slobodan Milosevic d’accepter un règlement négocié de la crise.
Au moment de prendre congé, il demande au président yougoslave : « Vous comprenez ce qui va arriver une fois que je serai parti? ». « Oui. Vous allez nous bombarder », répond Slobodan Milosevic. Vingt-neuf heures plus tard, le 24 mars au soir, les premiers missiles de croisière de l’OTAN s’abattent sur la Yougoslavie.
C’est la première campagne de ce type dans l’histoire de l’Alliance atlantique, menée sans l’autorisation explicite de l’ONU, la Russie, alliée historique de Belgrade, et la Chine s’étant opposées à toute résolution permettant une intervention militaire.
Onze semaines de frappes
Les frappes, prévues pour durer quelques jours, se prolongeront onze semaines. Au total, les avions de l’OTAN effectuent 38 000 sorties, dont 10 000 bombardements et 2 700 missions contre la défense aérienne serbe, selon des chiffres de l’Alliance.
L’OTAN a visé plusieurs dizaines de cibles militaires, puis des infrastructures (ponts, intersections ferroviaires, réseau électrique).
Mais ses bombes et missiles ont parfois manqué leur cible, provoquant émoi et vives critiques.
Le bilan des civils tués dans les frappes n’a jamais été officiellement établi. Les chiffres vont de 500 morts, selon l’ONG Human Rights Watch, à 2 500 selon des responsables serbes.
Le 10 juin 1999, Slobodan Milosevic ordonne finalement à ses forces de se retirer du Kosovo, placée le mois suivant sous administration de l’ONU.
Le Kosovo, qui a proclamé son indépendance en 2008 et où ne vivent plus que 120 000 Serbes, assure avoir été reconnu par quelque 115 pays, dont la plupart des pays occidentaux.
La Serbie conteste ce chiffre, affirmant que plusieurs pays sont revenus sur leur reconnaissance. La Russie et la Chine ne reconnaissent pas le Kosovo, bloquant toute perspective d’adhésion à l’ONU.
AFP
La faiblesse de l’OTAN est criante. Pour bombarder un petit sous armé avec des vieux MiG 29, des vieux radars et des AA dépasses, l’OTAN utilisa plus 700 avions de combats et des dizaines de milliers de sortie pour des résultats médiocre. Alors je me demande est ce que l’OTAN sera capable de mener ces actions contre un pays sur armé ayant l’équivalent des équipements militaires et moyens sophistiqués équivalents? Alors on engagera combien d’avions, il y aura combien des sorties… etc