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Front commun de Washington et Berlin face aux « provocations » de Moscou


Le gazoduc qui relie la Russie à l'Allemagne sans passer par l'Ukraine reste une pomme de discorde entre Washington et Berlin. (photo AFP)

Les États-Unis et l’Allemagne ont promis mercredi de faire « front commun » contre toute « provocation » de la Russie tout en cherchant à surmonter leur différend sur le gazoduc Nord Stream 2 d’ici à une prochaine visite d’Angela Merkel à la Maison-Blanche.

« L’Allemagne et les États-Unis continueront à faire front commun contre toute action dangereuse ou provocatrice de la Russie qu’il s’agisse d’empiéter sur le territoire de l’Ukraine » ou dans « l’emprisonnement d’Alexeï Navalny ou la désinformation dans nos démocraties », a déclaré à Berlin le secrétaire d’État américain Antony Blinken, aux côtés de son homologue allemand, Heiko Maas.

Concernant le gazoduc Nord Stream II, âpre pomme de discorde entre Washington qui y est opposé et Berlin, le chef de la diplomatie américaine, qui effectue sa première tournée en Europe, a réaffirmé l’hostilité de son pays à ce projet mais exprimé l’espoir de parvenir à un compromis avec Berlin. Ce gazoduc relie la Russie à l’Allemagne sans passer par l’Ukraine.

« Nous sommes déterminés à voir si nous pouvons tirer quelque chose de positif d’une situation difficile dont nous avons hérité », a souligné Antony Blinken, assurant vouloir faire tout pour « un résultat final » où « la sécurité énergétique de l’Europe ne sera pas compromise ». Dans les discussions avec l’Allemagne, « notre objectif reste de faire en sorte que la Russie ne puisse pas utiliser l’énergie comme un outil coercitif, comme une arme contre l’Ukraine ou contre quiconque en Europe », a-t-il également souligné.

Compromis à trouver

De son côté Heiko Maas a également assuré que l’Allemagne entendait s’efforcer de trouver un compromis.
« Nous sommes maintenant en pourparlers (pour déterminer) comment les attentes qu’il y a à Washington peuvent être remplies », a-t-il souligné. « Nous connaissons les attentes à Washington et il est extrêmement important que nous parvenions à un résultat avec lequel Washington puisse également travailler », a-t-il affirmé, disant vouloir parvenir à « des résultats bientôt ».

Il a notamment exprimé l’espoir de progrès avant la visite prévue le 15 juillet de la chancelière allemande Angela Merkel à Washington, la première depuis l’entrée en fonction de Joe Biden à la Maison-Blanche en janvier. L’objectif est de parvenir à une entente d’ici août quand l’administration américaine devra de nouveau présenter au Congrès un rapport sur le gazoduc et les sanctions prévues dans ce cadre.

Après s’être vivement opposés, sous la présidence de Donald Trump, sur la construction de ce gazoduc aujourd’hui quasiment terminé, Berlin et Washington jouent l’apaisement. Le gouvernement de Joe Biden a décidé fin mai de ne pas sanctionner les acteurs principaux de Nord Stream, reliant la Russie à l’Allemagne en contournant l’Ukraine.

LQ/AFP

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