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France : une jihadiste de 59 ans renvoyée par la Turquie et incarcérée


Plusieurs femmes et leurs enfants sont actuellement aux mains des autorités turques et pourraient être prochainement renvoyés en France. (illustration AFP)

Une jihadiste française de 59 ans a été mise en examen et incarcérée lundi dans la foulée de son expulsion par la Turquie après plus de six années passées en zone irako-syrienne, selon des sources concordantes jeudi, confirmant une information de L’Express.

Pascale Reymonenq, qui était visée par un mandat d’arrêt de la justice antiterroriste française, avait été arrêtée avant l’été dans une zone tenue par les forces turques dans le nord de la Syrie. Elle avait quitté la France en 2013 pour rejoindre un homme dans les zones de combat jihadistes, a précisé la source judiciaire.

Arrivée lundi en France, elle a été immédiatement présentée à un juge d’instruction, qui l’a mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », avant d’être placée en détention provisoire, a indiqué cette source. L’expulsion de Pascale Reymonenq s’est déroulée dans le cadre du « protocole Cazeneuve », du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur socialiste. Signé en 2014, cet accord de coopération policière entre Paris et Ankara permet que des jihadistes de retour de Syrie via la Turquie soient expulsés vers la France et immédiatement arrêtés à leur retour. En juillet, 281 personnes sont revenues au titre de ce protocole, a précisé une source proche du dossier.

Plusieurs femmes et leurs enfants sont actuellement aux mains des autorités turques et pourraient être prochainement expulsés en vertu de ce protocole, a indiqué une autre source proche du dossier. Parmi elles se trouve Émilie Khiari, une femme de 28 ans environ arrêtée par les forces turques en même temps que Pascale Reymonenq. Toutes deux auraient été un temps retenues aux mains de l’Armée syrienne libre. Issue de la filière jihadiste d’Albertville, Émilie Khiari a été condamnée le 25 juin en son absence à 20 ans de réclusion criminelle par une cour d’assises spéciale. En cas de retour en France, elle pourra demander à être rejugée.

LQ/AFP

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